A la fin du 20ème siècle, plus de 25 ans d’avance pour les Bio-carburants.
Au début du 21ème, aide et espoir futuristes pour le Haut Atlas Saharien encore
grâce à ce tubercule.
En 1980, le département de l’Aube était le fer de lance des Bio-carburants. Une poignée d’agriculteurs d’avant-garde ouvrait cette voie en créant le Syndicat des Producteurs de Topinambours de l’Aube, et cette plante, à elle seule, soutenue par le Ministère de l’Agriculture ouvrait cette voie relative à l’énergie renouvelable.
Le village de Rhèges ( 10 ) a été le pilier de cette avancée. Je garde à l’esprit cette rencontre avec Edith Cresson, Ministre de l’Agriculture et le soutien économique de ce Ministère à l’égard de cette recherche énergétique.
Dans la foulée de cette action, Renault met à disposition une R18 qui avait le rôle de tester le comportement mécanique, avec un parcours déterminé fait à l’essence pure, et au carburant mixte, 10% d’alcool de topinambour, 90% d’essence.
Le 5 novembre 1980, à la foire de Bar-le-Duc, je présente ma R12, modifiée par mes soins, pour faire découvrir ce Bio-carburant dans notre Région Lorraine-Champagne-Ardennes.
A la foire de l’Ascension de Plancy-l’Abbaye (10) en 1981, c’est une DS21 fonctionnant avec ce mélange qui est présente à l’inauguration de cette foire. Dans le même temps, et ce même jour, c’est le garage Renault de Méry-sur-Seine qui met à notre disposition 2 R5, une fonctionnant à l’essence pure et l’autre au mélange, pour comparaison des consommations.
C’est cette plante révolutionnaire, par le but recherché qui donne des suites de travail en tout genre. Les 22-23-24 novembre 1990 se tient le Colloque International de l’A.N.U.R.E.F. ( Association Nationale pour l’Utilisation des Ressources Energétiques Françaises ). Secrétaire Général de cette Association, je participe à ce Colloque, où je rencontre le Professeur Ali Ben Bachir, Doyen de l’Université marocaine de Kénitra, ainsi que le Professeur El Yahoui de la Faculté des Sciences de Kénitra.
Après cette réunion de travail aux côtés de ces Hauts Responsables du Magrheb, dix ans après, en 1999-2000 j’écris au Président d’Algérie Boutéflika dans le but de redonner vie à cette steppe aride qui forme la Plaine d’Alfa, immense région du Haut Atlas Saharien, ( où j’ai passé 1 an ), et sans réponse de sa part.
Rendant visite à la France peut de temps après ce courrier, je sollicite le Président Chirac de faire passer à Monsieur Boutéflika, la copie du courrier cité ci-dessus. Le secrétariat du Président Chirac m’a fait part de cette transmission, mais toujours restée silencieuse de la part du Président algérien.
Après ces essais sur la richesse du topinambour, 6 tonnes de ce tubercule ont pris le chemin de l’Allemagne. La suite de ce trajet a permis de découvrir une production de jus de fruits d’une part, et la transformation des sous-produits en gâteaux secs.
Ces résultats alimentaires sont aussi concluant que ceux pour l’utilisation en alcool-carburant.
Au début de ce 21ème siècle, le département de l’Aube avec ce topinambour ajoute à ce ¼ de siècle d’avance une action et un espoir futuriste dans le Haut Atlas Saharien ( Algérie ).
Dans la foulée de ce courrier au Président Boutéflika ( tout en ayant passé 28 mois dans ce Pays, et pour défendre quels intérêts ), je n’ai cessé de conserver à l’esprit la recherche d’une aide à l’égard de cette steppe aride du Haut Atlas.
C’est en 2008, grâce à un ami, et à mon souhait, nous découvrons sur Internet, et dans le secteur de Méchéria ( Sud Algérien ), l’A.P.A.E. ( Association pour la Production et l’Amélioration de l’Environnement ).
De cet Internet au téléphone, il n’y a qu’un pas à faire, et ainsi discuter avec le Président et le Vice-président de cette Association.
Grâce à tous ces échanges, le Président m’invite à me faire inscrire sur « Forum Méchéria », au travers duquel tout est abordé, même ce qui concerne l’avenir et l’amélioration de cette steppe aride.
La culture du topinambour rentre dans cette discussion, et mon ami Monsieur Ahmed me demande ( si possible ) de lui en faire parvenir pour faire des tests, et dans le cadre de cette action de l’A.P.A.E. Ce sont 60 Kilos de plants de ce tubercule qui sont partis pour Méchéria.
Invitant des agriculteurs à venir au niveau de l’Association, Monsieur Ahmed a fait répartition des plants sur différents sites pour mener à bien l’expérience.
L’entrée dans le 21ème siècle, avec ces tests en prévision dans ce Haut Atlas Saharien, comme dans la fin du 20ème, le topinambour maintient une fois de plus le département de l’Aube en pionnier de l’expérimentation.
Cette dernière concerne d’abord l’agro-alimentaire, humain ou animal, au cœur de cette steppe aride.
Claude Peltier
Agriculteur de l’Aube
Ancien Maire de Rhèges
Président de la Ligue des Combattants
« Vallée de la Barbuise »
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Posté Le : 28/06/2011
Posté par : ecologie
Ecrit par : Claude Peltier