Algérie

LE TON N'EN FINIT PAS DE MONTER AU FFS



Là, ils ont toute latitude de réviser leur jugement, ceux qui s'efforçaient à trouver encore matière à douter de la conviction des militants d'aller au bout de l'œuvre engagée pour la remise du FFS dans le droit chemin.
S'il subsistait encore quelque réserve sur le mouvement qui secoue le plus vieux parti de l'opposition, la déclaration rendue publique, hier, a dû convaincre que quelque chose d'autrement plus «sérieux», que ne le croit, par exemple, Ali Laskri, est en train de se passer dans le parti de Hocine Aït Ahmed. Le regroupement de vendredi, comme beaucoup pouvaient s'y attendre, au regard de ce qu'il a suscité comme attrait auprès de la base militante du FFS, a fait entrer définitivement le parti dans un état dont on le croyait immunisé jusque-là. Des coups de colère de militants et de cadres, le FFS comme tous les autres partis en a connus, mais ce à quoi la direction que dirige Ali Laskri est en train d'être confrontée prend les allures d'une véritable rébellion. «Une œuvre ardue mais réalisable», estiment les militants montés au front, si l'on comprend bien le contenu de leur déclaration émise hier. Le constat est, en tous les cas, sans concession. «Notre parti traverse une crise majeure. Elle se traduit par une dérive dangereuse dans ses principes, ses fondements et ses valeurs», jugent les deux cents militants réunis vendredi à Bouzeguène parmi lesquels Karim Tabbou, celui par qui, pourrait-on dire, le scandale a éclaté au grand jour. Se disant inquiets et rongés par des interrogations quant à la direction que leur parti est en train de prendre, les militants en conclave vendredi notent qu'au lieu de répondre aux attentes des militants, la direction du FFS «fait dans l'intox, l'intimidation, le chantage, la corruption et la menace de sanctions». Ce qui pourrait mener à l'éclatement du FFS, assurent les présents au conclave de Bouzeguène qui affirment à l'intention de ceux qui doutent de leur objectif qu'ils n'ont d'autre objectif que de «restituer le FFS à ses militants et à la société» et réfutent, ainsi, la conduite des affaires du parti par l'actuelle direction. Voilà qui promet quelques belles explications entre l'exécutif que mène Ali Laskri et ses contradicteurs pour le moins résolus à ne pas se laisser faire, malgré les mises en garde d'Aït Ahmed.


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