Algérie

Le ton monte entre Damas et Ankara: Le chef de l'armée turque brandit la menace d'une réponse sévère



Le chef de l'armée turque, le général Necdet Özel, a menacé, hier, la Syrie d'une réponse encore plus puissante si elle continuait ses tirs vers le territoire turc, ont rapporté les chaînes de télévision. Nous avons répondu (aux tirs syriens). S'ils continuent, nous riposterons d'une manière encore plus puissante, a dit le général Özel en tournée dans le village frontalier turc d'Akçakale (sud-est), où 5 civils avaient été tués le 4 octobre dernier par des tirs syriens qui ont provoqué plusieurs ripostes de l'artillerie turque. Le général Özel, qui mène avec d'autres commandants de l'armée, une visite d'inspection des troupes déployées à la frontière avec la Syrie, a aussi souligné que les répliques turques avaient provoqué d'importantes pertes en Syrie, sans d'autre précision, selon la chaîne d'information NTV. Depuis le bombardement du village d'Akçakale, l'armée turque répond coup pour coup aux tirs syriens atteignant le territoire turc en visant des positions tenues par les troupes fidèles au président Bachar Al-Assad. La Turquie, membre de l'Otan, a rompu avec le régime de Damas et accueille sur son sol environ 100 000 réfugiés syriens. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a appelé mardi la Turquie et la Syrie à éviter l'escalade et à faire preuve de modération. L'Otan est une alliance basée sur le principe de solidarité et, bien sûr, la Turquie peut compter sur cette solidarité, a également souligné M. Rasmussen.
L'armée syrienne prépare un assaut final sur Homs
De son côté, l'armée syrienne se prépare à lancer un assaut final sur Homs et sa province dans le centre du pays, a indiqué hier, un quotidien proche du pouvoir, une ONG rapportant un bombardement intense des quartiers rebelles de la ville. Homs pourrait être déclarée province sécurisée dans les heures ou les jours qui viennent, après la progression de l'armée sur tous les axes de la ville et de sa province, affirme le quotidien Al-Watan. Les secteurs encore tenus par les rebelles sont la cible depuis cinq jours d'une offensive généralisée et l'armée pilonne ces quartiers où des milliers de civils sont pris au piège, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Vendredi dernier, des avions militaires avaient bombardé pour la première fois depuis le début de la révolte cette ville surnommée la capitale de la révolution. Hier, l'armée tirait des obus contre la vieille ville et les quartiers environnants où sont retranchés les rebelles, selon l'OSDH. D'après le quotidien officiel Al -Thawra, cinq nouveaux secteurs ont été nettoyés dans la ville, assurant que les terroristes, nom donné aux rebelles par le régime, s'enfuient par les égouts. Des Afghans et des Tchétchènes ont été tués par l'armée, selon le journal. Mardi, les violences à travers le pays ont fait au moins 180 morts, dont 84 civils.
Le CNS envisage de s'installer très bientôt en Syrie
Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition en exil, envisage de s'installer très prochainement en Syrie dans une région sous contrôle de la rébellion, a affirmé, hier, l'un de ses responsables politiques. Très bientôt, nous nous installerons en Syrie, en profondeur sur le territoire syrien. C'est une question de jours, a déclaré Jamal Al-Ward, en charge notamment des relations avec l'Armée syrienne libre (ASL).Selon une source au sein du CNS, les discussions sur une installation en Syrie sont en cours depuis un mois. Le président du CNS Abdel Basset Sayda se rendra régulièrement (en Syrie), et des membres du comité exécutif seront ici, a expliqué M. Al-Ward, de passage à Atme, village de la province d'Idleb (nord-ouest), frontalier de la Turquie et l'une des principales bases arrières de la rébellion. Pour la première fois depuis sa désignation en juin à la tête du CNS, Abdel Basset Sayda s'était rendu lundi en Syrie, visitant Atme et le poste frontalier de Bab al-Hawa.
Brahimi bientôt à Damas, selon Ban
Ban Ki-moon a souligné, mardi dernier, à partir de Paris, que l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi était en contact régulier avec le régime syrien. Il va se rendre à Damas bientôt. Il est actuellement dans la région. Il va aller dans plusieurs pays et essayera de se rendre à Damas et d'y rencontrer le président Al-Assad, a-t-il précisé, évoquant la possibilité d'un déplacement la semaine prochaine si les consultations préalables dans la région sont productives. Le gouvernement syrien est prêt à recevoir Brahimi n'importe quand, a assuré le secrétaire général de l'ONU. L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe s'était rendu une première fois à Damas à la mi-septembre pour rencontrer le président Bachar Al-Assad, sans toutefois obtenir aucune concession de sa part. J'exhorte à nouveau les pays qui fournissent des armes aux deux parties d'arrêter d'envoyer ce matériel militaire. Une militarisation accrue ne fera que mettre le peuple syrien dans une situation plus difficile, la seule solution est une résolution politique par un dialogue politique, a aussi martelé M. Ban.
Le Venezuela maintient son soutien au président syrien
Le président du Venezuela a déclaré mardi qu'il maintenait son soutien au président syrien Bachar Al-Assad, appelant les Etats-Unis à réviser leur position envers Damas.Le président Chavez a affirmé que le conflit en Syrie a été provoqué par les ennemis de Bachar Al-Assad à l'étranger, et que le gouvernement américain était l'un des plus responsables du désastre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "J'espère que M. Obama, s'il est réélu, prendra les choses en mains et réfléchira, de même que les gouvernements européens", a souligné M. Chavez. Il a d'ailleurs critiqué les gouvernements européens qui ont rencontré des dissidents syriens. "Comment pouvons-nous ne pas soutenir Bachar Al-Assad s'il représente le gouvernement légitime de Syrie'", a-t-il lancé, qualifiant les rebelles syriens qui combattent le régime de "terroristes'. Selon des responsables vénézuéliens, l'entreprise nationale de pétrole a envoyé trois cargaisons de diesel en Syrie depuis le début de la crise.


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