Algérie

Le ton monte après l'invalidation de dix candidats à la présidence


Le ton monte après l'invalidation de dix candidats à la présidence
Le ton est monté d'un cran en Egypte après que la commission électorale eut décidé d'invalider dix candidats à l'élection présidentielle. Les menaces émanant des militants et des sympathisants des candidats concernés ont contraint les forces armées de renforcer ses positions dans la capitale.
Après avoir été disqualifiés par la commission électorale égyptienne, dix candidats à la présidence ont décidé de faire appel. Les recours ont été introduits après que dix candidats des 23 à l'élection présidentielle en Egypte ont été invalidés par la commission électorale. Khairat Al-Shater des Frères musulmans, le salafiste Hazem Salah Abou Ismaïl, l'ancien vice-président Omar Souleymane et le dirigeant du Parti Ghad Al-Thawra, Ayman Nour, figurent parmi les candidats non qualifiés, selon la Commission suprême à l'électorale présidentielle. «Les candidats écartés n'ont pas répondu aux exigences liées à la nationalité, aux signatures et à d'autres critères», a indiqué à la presse le chef de la commission, Farouk Sultan. «La décision démontre l'honnêteté et la transparence de la Commission», a estimé Ramadan Batikh, professeur de droit constitutionnel, sur la chaîne de la Télévision publique. «Elle s'appuie sur des motifs juridiques et non sous la pression du public ou du rassemblement de millions d'hommes» , a-t-il affirmé. La décision de la Commission donnerait favoris de la course présidentielle l'islamiste Mohamed Aboul Fotouh, le président du Parti de la liberté et de la justice, Mohamed Morsi, l'ancien chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, et l'ancien Premier ministre Ahmed. L'élection présidentielle égyptienne aura lieu les 23 et 24 mai, et la liste définitive de candidats qualifiés sera annoncée le 26 avril. Le second tour est prévu les 16 et 17 juin prochain. Plusieurs personnalités politiques accusent l'armée de préparer un candidat sur mesure pour diriger l'Egypte. De son côté, l'armée a indiqué qu'elle n'a pas de candidat à l'élection présidentielle, selon le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Hussein Tantaoui. «Les forces armées n'ont pas de candidat à la prochaine élection présidentielle», a-t-il dit, en ajoutant que l'armée était «neutre» vis-à-vis de tous les candidats. Des figures de l'ère Moubarak ont récemment fait un retour fracassant sur la scène politique, l'ancien chef des services secrets Omar Souleymane se présentant même à la présidentielle. Il est régulièrement présenté comme le favori du Conseil militaire qui dirige l'Egypte depuis la démission sous la pression populaire de Hosni Moubarak le 11 février 2011. La campagne pour la présidentielle a récemment tourné à la confrontation entre Omar Souleymane, ancien membre du «premier cercle» de M. Moubarak qui dit vouloir «sauver le pays du chaos», et les Frères musulmans, qui l'accusent de vouloir «voler la révolution». Alors qu'ils s'étaient engagés à ne pas participer à la course, les Frères musulmans, première force politique du pays, se sont eux aussi lancés à l'assaut de la magistrature suprême. Depuis hier, l'armée a renforcé ses positions dans les quatre coins de la capitale après que des militants des candidats écartés ont promis de sortir dans la rue.


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