Au départ, il y a un jeune médecin qui fuit l’Espagne après le pogrom de Tolède, en 1391, où périt son père. Ephraïm Enkaoua, tel est son nom, d’abord réfugié au Maroc, gagne à la fin du XIV° siècle la capitale mérinide. La légende le fait entrer dans Tlemcen monté sur un lion domestiqué avec un serpent pour licou.
En fait, il est précédé par sa gloire comme médecin et appelé par le sultan pour guérir sa fille ; ce qu’il fait, en demandant comme récompense au souverain qu’il permette aux Juifs rejetés hors les murs de revenir dans la ville. Ces derniers peuplent alors le « quartier des Juifs ». Ils y demeurèrent jusqu’à l’Indépendance de l’Algérie, construisant là la synagogue du Rab.
Éphraïm Enkaoua, à sa mort en 1442, fut enterré à la sortie de Tlemcen, près d’une source et sa tombe devint aussitôt un lieu de pèlerinage. C’est, en fait, un jardin ombragé où les Juifs, au temps de l’Algérie française, avaient coutume de venir prier, goûter, boire l’eau miraculeuse et jeter dans la fontaine des pièces de monnaie en formulant des vœux.
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Posté Le : 16/06/2017
Posté par : judaica