Algérie

Le thon rouge toujours en sursis



Le thon rouge toujours en sursis
La sauvegarde du pouvoir d'achat est dépendante de la politique de la préservation de l'écosystème. Les gouvernements en font état dans leurs déclarations de principe, mais, n'accordent que très rarement l'importance exigée à une bonne gestion des ressources naturelles, et renouvelables, au regard de l'accroissement sans cesse en évolution de la consommation humaine. La pêche industrielle a connu un essor considérable, au point où des centaines d'espèces marines sont aujourd'hui menacées d'extinction.La régénérescence des stocks de poissons dépend d'une réelle interdiction de surexploitation de notre faune marine, et de notre flore marine, ainsi que d'une stricte observation de la période de repos biologique, avec cela, il faut impérativement mettre en action une batterie de règlementations consistant à interdire la pêche et la commercialisation des espèces non matures qui n'auraient pas eu le temps de se reproduire. La limitation de la pêche ces dernières années de la surpêche du thon rouge en Méditerranée reste un exemple à méditer sérieusement par nos politiciens qui parlent de développement durable, mais, qui auraient tendances parfois à prendre des décisions aventureuses, comme celles de la réduction du repos biologique à l'intérieur de la zone des 3 miles marins à partir des côtes qui est passée de 4 mois à 2 mois depuis 2012. Ainsi, cette période de fermeture arrêtée du 1er mai au 31 août de chaque année, tel que stipulé dans l'arrêté du 24 avril de la même année, «fixant les limitations d'utilisation des chaluts pélagiques, semi pélagiques et de fonds dans le temps, et dans l'espace, est remplacée par la période allant du 1er juin au 31 juillet, et également le mois d'août, mais uniquement le jour (la pêche au mois d'août est autorisée la nuit)». Notre administration avait jugé à cette époque qu'une telle décision répondait à des considérations rationnelles, puisqu'elles permettaient selon le communiqué publié en ce temps là, à ce que les pêcheurs puissent pourvoir à leurs besoins, en ne subissant pas le manque à gagner résultant de quatre mois d'inactivité. L'administration algérienne, visiblement, n'avait pas tenu compte du temps nécessaire, dont ont besoin les poissons pour atteindre un calibrage suffisant pour être commercialisables, selon les normes internationalement admises, après s'être préalablement reproduits ; de plus, des concessions pour l'extraction de notre corail rouge auraient été délivrées pour satisfaire des affairistes spécialisés dans la fabrication d'amulettes, et de figurines en corail, tout en n'ignorant pas que des centaines d'espèces de poissons ont un besoin vital de ces coraux pour se reproduire et croître. Les stocks de pêche toutes espèces confondues à travers les côtes algériennes sont en chute libre, ce qui explique que malgré les renforts des poissons destinés à la consommation locale provenant de la pisciculture, ou des importations de produits congelés, que le poisson bleu ou blanc reste inaccessible pour la plupart des bourses algériennes. Même la sardine qualifiée à juste titre d'ailleurs de «plat du pauvre», est devenue inabordable, en raison principalement des stocks marins s'amenuisant d'année en année comme une peau de chagrin. La raison de ce revers fâcheux est dû aux regrettables méthodes de pêche usitées par nos marins pêcheurs qui, force d'utiliser la dynamite, ou certains types de filets, ont fini par désertifier les fonds marins en détruisant l'environnement de la faune, ceci, indépendamment des ravages consécutifs à la pollution. A cela s'ajoute la corruption des agents en charge de faire respecter la règlementation au niveau des pêcheries, puisqu'il est courant que du rouget, sinon, de la sardine qui n'ont pas eu la possibilité de se reproduire, ayant une taille 3 à 04 centimètres, soit commercialisée au vu et au su de tout le monde. Pas étonnant donc à ce que l'inflation affecte plus particulièrement ce secteur nutritif, et ô combien, important dans la stratégie du développement durable de notre économie, mais qui reste souvent livré à des errements décisionnels, et à l'absence d'un contrôle sévère contre la pêche des poissons juvéniles.




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