Algérie

Le théâtre saoudien au TRO



Six personnages dans la tourmente Les fortes précipitations qui se sont abattues sur Oran, durant la soirée de lundi, ont quelque peu gâché la fête en empêchant le public oranais d’assister en grand nombre à la représentation du premier spectacle théâtral saoudien que devait accueillir, pour la circonstance, le Théâtre Abdelkader Alloula.A l’affiche la pièce théâtrale «Halet Qalaq», écrite par Fahd Rida El Hariti et mise en scène par Ahmed Mohamed El Ahmari, première pièce théâtrale inscrite au programme de la semaine culturelle saoudienne, qui se tient à Oran du 26 au 30 novembre, dans le cadre de la manifestation d’ «Alger, capitale de la culture arabe, 2007». Sur le perron du Théâtre Abdelkader Alloula, des formations folkloriques locales, en habits traditionnels, devaient former une haie d’honneur aux invités en faisant vibrer l’édifice par leurs rythmes endiablés et les salves de baroud. La représentation théâtrale sera précédée par la cérémonie officielle d’inauguration de la semaine culturelle saoudienne, dans le hall supérieur du TRO, qui donnera lieu à un échange d’allocutions, par la directrice de la Culture de la wilaya d’Oran, le délégué du ministère de la culture et le représentant de la délégation saoudienne. Les interventions seront clôturées par le poète Mekki Nouna qui gratifiera les hôtes d’Oran de quelques paroles de bienvenue en chi’r el melhoun. Les invités seront, par la suite, conviés à une collation. «Halet Qalaq» est une pièce théâtrale qui renoue avec la pure tradition du théâtre expérimental. Sur une scène sans décor, avec pour seuls accessoires des crochets suspendus à des cordes et six chaises dont un des pieds est attaché à une corde qui traverse la scène, six personnages affublés d’un même uniforme en patchwork bariolé donneront, tout au long de la pièce, libre cours à leur délire. Dans cet espace clos, on assistera à une conversation débridée qui ira crescendo donnant lieu à des escarmouches verbales et des enchaînements chorégraphiques synchronisés au bout desquels les personnages se retrouveront pris dans un enchevêtrement de cordes et de chaises qui traduit leur grand désordre mental. Tour à tour, comme dans un psychodrame, chaque personnage, après avoir opéré sa catharsis verbale, suspendra sa chaise à un crochet pour quitter la scène. A la fin de la pièce, les deux derniers personnages à rester sur scène perdront l’usage de la parole et finiront leur combat de gueule par des gesticulations désordonnées. La pièce «Halet Qalaq» a été présentée à Oran par l’association culturelle et artistique de la ville saoudienne de Taef qui a à son actif un répertoire de 47 spectacles pour adultes et enfants et la participation à plusieurs festivals de théâtre nationaux et internationaux où elle a réussi à ravir plusieurs prix.


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