« Le théâtre algérien est épargné par le nouveau courant destructeur »

- Ou peut-on situer le théâtre algérien par rapport à d'autres '«Je crois personnellement que dans le monde arabe et ailleurs, le théâtre de tourisme ou celui qui penche vers l'exhibitionnisme et l'excitation des foules est dominant. L'Algérie est par contre fidèle à sa ligne engagée dans les thèmes d'actualité et autres qui le place parmi les expériences élites. Des pièces tirées de textes adaptés et celles écrites localement portent le cachet d'un spectacle authentique, fidèle à ses idéaux des décennies précédentes. Nous pouvons dire, sans réserve que le théâtre algérien a été épargné par le virus de la médiocrité. » - Ne croyez-vous pas que l'élitisme dans le théâtre est capable d'inciter à la désertion du public ' Je suis totalement convaincu que c'est au théâtre de l'élite qu'incombe le rôle de hisser la société vers les sphères de la pensée et non l'inverse. Ceci prendra peut être des décennies mais la seule voie pour que le 4ème art jouisse pleinement de son statut. - Un statut de «locomotive», voulez-vous dire ' Absolument. Il est inconcevable de voir aujourd'hui des ?uvres réalisées dans le seul but de drainer des foules et par conséquence négliger les éléments de base de toute ?uvre artistique, à savoir la qualité du produit présenté et les techniques utilisées dans l'accomplissement de cette ?uvre. Le public frappé par cette malédiction de l'insouciance, restera prisonnier, d'un théâtre complaisant à l'égard d'une majorité à horizons intellectuels réduits.