Algérie

Le thé : Un breuvage qui change les habitudes des Algérois



Le thé : Un breuvage qui change les habitudes des Algérois
Aujourd'hui, avec l'ouverture de nouvelles échoppes de vente de thé, la consommation s'est ancrée dans les habitudes des jeunes gens La vente du thé et des fruits secs a trouvé ses adeptes au sein de la population algéroise, au point d'en faire des émules parmi les consommateurs de café qui n'ont pas hésité à changer d'habitude devant cette boisson qu'on dit propre aux gens du Sud. Ce sont justement les gens du Sud qui sont à  l'origine de cette nouvelle activité commerciale qui se limitait, l'espace d'un été, à  la vente de cette boisson sur les plages ou encore au carrefour d'une route. Aujourd'hui, avec l'ouverture de nouvelles échoppes de vente de thé, la consommation s'est ancrée dans les habitudes des jeunes gens et des moins jeunes. Ce breuvage est devenu le compagnon attitré de la soirée ramadhanesque. Le thé a presque détrôné le café, surtout avec la mauvaise qualité de ce dernier. Ils sont venus nombreux à  Alger proposer cette boisson magique du Sud aux citadins en mal d'exotisme et à  la recherche d'un véritable thé parfaitement préparé. El kheïma, Timimoune, le Sahara, ou encore le thé du Sud, autant d'appellations de commerces qui ont fleuri ces derniers temps dans Alger. On n'hésite pas à  décorer son magasin avec des étoffes traditionnelles utilisées dans la réalisation d'une kheïma ou encore planter des palmiers à  l'entrée de l'échoppe. Le tableau sudiste est concocté dans ses moindres détails. A quelques minutes du f'tour, un ballet de voitures est remarqué devant ces magasins gérés par des jeunes venus des villes de l'extrême-sud algérien. De grandes théières sont emportées afin d'avoir à  portée de main ce précieux liquide dès la rupture du jeûne. D'autres venus à  pied attendent patiemment d'être servis. En deux temps, trois mouvements, le verre est prêt. Un thé parfumé à  la menthe fraîche dont quelques branchettes sont toujours disponibles. Une menthe particulièrement odorante aux larges feuilles qu'un cultivateur attitré propose à  ces vendeurs de thé. L'implantation de ces commerces a également servi les ménagères. Recevant des amis à  l'improviste, une dame n'a pas hésité à  envoyer son enfant lui remplir la théière. «Il m'a fallu 60 DA et voilà que mon thé est prêt. Le goût, l'odeur tout y est. Le tout accompagné de quelques fruits secs ou de carrés de kalbellouz», dira-t-elle. Cette pratique est très répandue dans les villes du Sud. A titre d'exemple à  Biskra, les maîtresses de maison ne préparent plus le thé chez elles. Le précieux breuvage est acquis chez le vendeur du coin. Même lors des fêtes de mariage ou de circoncision, le thé est acheté dans un commerce. A chaque temps ses pratiques et le duel entre le café et le thé refait surface par ces temps.


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