Le textile dans tous ses états

L'artiste devant son patchworkElle est visible jusqu'au 22 octobre. Faites-y un petit tour.Nous l'avions annoncé la semaine dernière, nous sommes partis donc à la rencontre de cette jeune entrepreneuse qui s'est lancée, dans sa société grâce à l'impression, sur textile. L'exposition «Comm&Art» a pour objectif de démocratiser l'art (trop souvent élitiste) et le rendre accessible au grand public en le déclinant sur des supports de la vie de tous les jours», avait annoncé Yasmine Hamaida, artiste. En effet, lorsqu'on visite son expo, d'emblée ce sont tout d'abord différents objets qui sautent aux yeux tous fabriqués à l'aide de cette machine; environ 30 tableaux qui ornent les cimaises de Zouart art Galerie du centre commercial de Bab Ezzouar.Des tableaux déclinés en toile, tissu, et lin et même du satin. Que voit-on sur ces tableaux' des paysages et des portraits, des références socioculturelles en majorité, qui appartiennent souvent à nos traditions, le tout orné d'une «khamsa». Parmi ces objets l'on distingue des couffins, des chèches, des tee-shirts, des coussins etc. Notons que les couffins sont réalisés avec de la «fouta» tunisienne. Le reste est un clin d'oeil à l'Algérie traditionnelle, son haïk, son paysage, le tout façonné grâce à un procédé moderne.Une machine qui imprime de l'encre noire directement sur du tissu. Outre ces éléments artistiques que Yasmine Hamaida présente aux visiteurs et qui sont en réalité les déclinaisons de sa carte de visite pour la promotion de sa machine, il y a le patchwork. Ici, ce dernier est cousu façon rideau. Mais tout le monde peut le personnaliser selon sa commande nous explique la jeune artiste. En effet, les formats des tableaux changent, du petit au moyen format. Les tissus sont là prêts à l'emploi.Cependant, une chose manque au tableau. La rigueur esthétique, la fantaisie dans la présentation iconique de ses tableaux au goût du déjà-vu. Même si toutefois les goûts et les couleurs ne se discutent effectivement pas, fort est de constater une petite déception à la vue de cet abattage de créations, qui se situe au niveau du visuel de ces oeuvres dont beaucoup sont plus des reproductions que des créations à proprement parler, de l'artiste.Calquer n'est pas créer, même s'il s'agit ici beaucoup plus de produire des objets prêts à l'emploi que de mettre en avant un art conceptuel qui émerveille. Néanmoins, souhaitons à Yasmine beaucoup de réussite dans son métier et gageons que la demande de la clientèle saura, elle, faire preuve encore plus de folie et d'inventivité dans les images, beaucoup plus que nous avons nous-mêmes pu découvrir.