Le virus de Sars-Cov-2 a été, de loin, moins meurtrier que les accidents de la circulation, en plein mois sacré de Ramadhan. Près de 30 tués ont été enregistrées, rien que pour la période allant du 17 au 23 avril.28 personnes ont trouvé la mort et 1 255 autres ont été blessées dans
1 032 accidents survenus durant la période allant du 17 au 23 avril en cours, à travers plusieurs wilayas du pays, a indiqué la Protection civile dans un bilan rendu public, hier. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Tamanrasset avec cinq personnes décédées sur le coup et 11 autres blessées suite à sept accidents de la route, précise la même source. L'accident s'est produit suite au dérapage et au renversement d'un camion chargé de groupes électrogènes et de fûts de carburants, causant la mort sur place de quatre personnes, dont deux entièrement calcinées. Le bilan aurait pu être plus lourd et les morts atroces. Au-delà de ce comptage hélas macabre, le terrorisme routier cet autre tueur en série, a donc fait plus de victimes que la pandémie en l'espace d'un peu plus d'un mois. Les derniers bilans fournis quotidiennement par le ministère de la Santé font, en effet, état d'un seul décès qui a été enregistré depuis le 23 mars. Il faut souligner que la Covid-19 et les accidents de la circulation, dans un étrange mano a mano, ont arraché des vies, pratiquement à égalité, au tout début de la crise sanitaire. Le Sars-Cov-2 a fait plus de 2 800 morts depuis le mois de mars 2020, alors que plus de 2 400 décès et 20 000 blessés dans plus de 16 000 accidents de la route, ont été enregistrés durant les 10 premiers mois de 2020, selon un bilan qui date de janvier 2021. Une hécatombe! Le phénomène semble avoir repris du poil de la bête depuis la décision prise par les pouvoirs publics, de lever le confinement, ce qui augure apparemment un retour aux comportements irresponsables... l'excès de vitesse, la transgression du Code de la route, annonciateurs d'une augmentation des accidents de la circulation. Les routes algériennes tuent quelque 4 000 personnes annuellement, malgré les appels à la prudence. La vitesse, l'alcool au volant, le non-respect du Code de la route, constituent le bras armé de la délinquance routière. Nos routes sont devenues des tombeaux à ciel ouvert, les voitures, les camions, les bus, les motos...des cercueils ambulants. L'Algérie se vide de ce qu'elle a de plus précieux: ses forces vives, ses enfants. Une fin tragique. Elle alimente une comptabilité macabre, qui donne froid dans le dos et occasionne des traumatismes indélébiles aux proches des victimes. Le facteur humain serait la principale cause de ces accidents. La direction générale de la Sûreté nationale a lancé, le 23 avril, une campagne de sensibilisation à l'intention des usagers de la voie publique, qui met en exergue les risques de fatigue sur la conduite, dans le sillage d'une série de campagnes de sensibilisation dans le domaine de la sécurité routière, coïncidant avec le mois de Ramadhan. Cette campagne, qui s'étalera tout au long de la dernière semaine du mois de Ramadhan, vise à accompagner les conducteurs des véhicules, toutes catégories confondues, à travers des conseils et des consignes sur la spécificité de la conduite durant le mois sacré, souligne un communiqué de la Dgsn. Les assassins de la route, qui s'ignorent seront-ils à l'écoute' Le prochain bilan nous le dira...
Posté Le : 27/04/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed TOUATI
Source : www.lexpressiondz.com