Algérie

Le terrorisme routier sévit à Tamanrasset



De la période allant du 1er janvier au 15 février, 37 drames routiers faisant 61 blessés et 6 morts ont été dénombrés, selon le bilan de la Protection civile.Malgré une légère baisse du nombre d'accidents en 2019 où l'on en avait enregistré 162 contre 165 en 2018, le terrorisme routier frappe encore à Tamanrasset. Le bilan avancé par la direction de la Protection civile de la wilaya pour l'année 2019 est plus qu'alarmant, eu égard au nombre de blessés qui s'élève à 303 contre 393 en 2018 et le nombre de décès (20 morts contre 46 en 2018). D'après le chargé de la cellule de communication auprès de la DPC de Tamanrasset, le capitaine Hachemi Guendouz, cette baisse est principalement due aux différentes campagnes de sensibilisation menées durant l'année qui vient de s'achever.
Cependant, beaucoup reste à faire dans ce cadre, compte tenu du nombre de victimes et d'accidents enregistrés presque quotidiennement sur la RN1, notamment dans sa partie reliant Tamanrasset à Ghardaïa. De la période allant du 1er janvier au 15 février, 37 drames routiers faisant 61 blessés et 6 morts ont été dénombrés, a indiqué le même responsable à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la Protection civile. Les statistiques parlent d'elles-mêmes et relancent ainsi le débat sur l'utilité des mesures introduites dans le nouveau code de la route.
Au vu des hécatombes routières enregistrées sur la transsaharienne, localement appelée route de la mort, des activistes de la société civile de la wilaya de Tamanrasset interpellent de nouveau les autorités compétentes sur l'application rigoureuse de la loi relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière obligeant particulièrement les conducteurs de véhicules de transport de marchandises de plus de 3500 kg et les véhicules de transport de personnes de plus de 9 places d'équiper leurs véhicules d'un
chronotachygraphe, lequel permet d'enregistrer le temps de conduite, la vitesse et la distance parcourue.
Cet équipement devant être homologué est considéré comme la boîte noire où sont enregistrées toutes les informations concernant le véhicule au moment de sa circulation, et son utilisation permettra sans nul doute de déterminer exactement les causes à l'origine des hécatombes survenues sur nos routes. Il s'agit d'un boîtier de la taille d'un autoradio, comprenant deux lecteurs de carte, un sélecteur d'entrée manuelle, un écran d'affichage et une imprimante, lequel étant relié de façon sécurisée au capteur de mouvement, enregistre les données relatives à l'utilisation du véhicule pendant une année.
Ces données portent essentiellement sur l'identification du véhicule, la calibration, l'identité du conducteur, la date et l'heure d'insertion et d'extraction de la carte conducteur et le rapport d'activité. Le chronotachygraphe permet aussi d'avoir les données relatives au statut de conduite, à la localisation de début et de fin de journée, aux pannes et aux anomalies relevées sur le véhicule. Le point lié aux stations de pesage routier a été aussi souligné, du fait qu'elles permettent de contrôler la conformité des véhicules par rapport aux normes relatives au poids total autorisé en charge et au poids total roulant autorisé.
Notons que d'après les statistiques avancées par le ministère de l'Intérieur, 96% des accidents sont dus au facteur humain. Ce n'est pas l'avis des usagers de la RN1 qui dénoncent l'état de délabrement dans lequel se trouve la fameuse route de l'Unité africaine et l'amateurisme des entreprises engagées pour la réhabilitation des tronçons dégradés, notamment ceux reliant In Guezzam à Tamanrasset, Tamanrasset à In Salah, et In Salah à El-Menéa.


RABAH KARÈCHE


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