Algérie

Le terrorisme islamiste en déclin


« Les jours du GSPC sont comptés », selon la revue Jane?s Les islamistes algériens, « en perte de vitesse, semblent mener une bataille perdue d?avance contre le gouvernement de Abdelaziz Bouteflika », écrit dans son édition de décembre Jane?s, la célèbre revue spécialiste des affaires sécuritaires et militaires, éditée à Londres. Dans une longue analyse de la situation sécuritaire en Algérie, son « spécialiste des affaires islamiques » écrit que des « rapports secrets récents laissent entendre que les militants extrémistes sont en train d?échouer dans leurs efforts d?établir une nouvelle base opérationnelle pour l?organisation d?El Qaîda dans la région du Sahel ». « L?un des objectifs du groupe de Oussama Ben Laden a été d?infiltrer l?Afrique de l?Ouest, une région d?importance stratégique pour les Etats-Unis à cause de son potentiel pétrolier. L?importance de l?Afrique de l?Ouest peut être jugée à travers le déploiement d?équipes militaires américaines chargées de la formation au Tchad, Niger et ailleurs », explique la revue. L?objectif primordial est d?assister les forces de sécurité locales - sous-équipées et en manque d?argent - et de prévenir les infiltrations, tandis que Washington « envisage d?établir des bases navales et aériennes dans la région afin de protéger les champs de pétrole ». « Etant donné le rôle joué par les islamistes algériens dans la région, les récents revers subis par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) peuvent s?avérer cruciaux dans les efforts destinés à mettre fin aux infiltrations en Afrique de l?Ouest », note la revue. « Au même moment, fait-elle remarquer, les récents développements peuvent aussi signifier qu?un grand pas a été franchi dans les tentatives de mettre un terme à un conflit de douze ans en Algérie qui a entraîné la mort de 150 000 personnes. » Le dernier groupe Pour la revue, « le Gspc est le dernier groupe significatif encore en lutte contre le gouvernement (...). Les revers subis par le Gspc durant l?année 2004 ont conduit des spéculations selon lesquelles les islamistes sont dans une situation très difficile ». A cet égard, Jane?s évoque les « défections » et les « divergences » dans le groupe, « en plus de ceux dont on dit qu?ils penchent vers l?acceptation de l?amnistie gouvernementale proclamée par Bouteflika dans le cadre de son programme controversé de réconciliation nationale ». Rappelant ensuite que des milliers d?islamistes se sont rendus aux autorités dans le cadre de l?amnistie. « Le 31 octobre 2004, Bouteflika, peut-être sentant que le Gspc était en déclin, avait indiqué qu?il était possible qu?il propose un nouveau cessez-le-feu pour les 300 à 600 rebelles encore en activité. » Jane?s écrit que le Gspc a perdu un grand nombre de ses chefs au cours des derniers mois, soit en combat contre les forces de sécurité, soit dans des luttes intestines qui ont été un facteur constant dans la chute graduelle de ce groupe intégriste. La revue estime aussi que la désintégration de l?islamisme « a été particulièrement évidente au cours des trois dernières années en raison d?une combinaison de facteurs tels que les opérations sécuritaires de grande envergure durant lesquelles des centaines d?insurgés ont péri, la fatigue de la guerre qui a érodé le peu de soutien dont bénéficiaient les rebelles au sein de la population et les efforts de Bouteflika de mettre un terme aux divisions au sein de la nation et à un conflit qui, à un certain point, avait menacé l?existence même de l?Etat algérien ». Pas de nouvelles attaques Après avoir évoqué la nouvelle structure du Gspc, notamment son nouveau commandement après l?arrestation de son ancien chef, Amari Saïfi, Jane?s estime que « les preuves que le Gspc soit en mesure de mener des attaques soutenues sont minces ». « Des sources au sein de l?Administration américaine accordent du crédit au point de vue que les jours du Gspc sont comptés », croit savoir Jane?s. « Bien sûr que la chute du Gspc ne voudra pas dire que les extrémistes algériens ne seront plus en mesure de mener des opérations ailleurs en Afrique, au Moyen-Orient et dans le monde, mais il y a espoir que le sang ne sera plus versé en Algérie », conclut la revue.
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