Algérie

Le temps nous manque mais pas l'argent


Le temps nous manque mais pas l'argent
Nous sommes arrivés à un niveau où on se plaint qu'il y a un développement régional inégalitaire parce que des jeunes d'une région ne trouvent pas d'emplois, alors qu'en fait il faut bien reconnaître que depuis le début des années 80, c'est le rythme d'industrialisation qui a été cassé. Notre économie a stationné dans une situation de sous-développement qui est considérée comme une fatalité, car les convictions d'un décollage après lequel nous courons depuis longtemps ont baissé de niveau, ceci pour ne pas dire qu'elles n'existent plus.
Puis, depuis le début de la décennie 80, l'approche de l'Algérie ne se faisait plus à travers l'économie mais plutôt à travers le terrorisme. Ces dernières années, l'économie est condamnée par la corruption et la mal gouvernance.
Les emplois qui manquent tant en Algérie sont le résultat logique d'une accumulation de décisions erronées et non pas de la négligence ou du boycott en matière d'investissement d'une région donnée ou d'une autre. Nous avons peut-être trop cru que les investisseurs étrangers allaient venir développer notre pays mais avec le temps on a compris que cela ne sera jamais le cas. Croit-on encore que les pays riches intègrent dans leur stratégie la nécessaire préservation de nos intérêts ' Comment s'en sortir lorsque la conviction est enracinée selon laquelle la zone de libre-échange mondiale, qui est en projet, est réellement un champ de bataille et à l'intérieur de celle-ci, la concurrence sera menée comme une guerre économique, une guerre qui n'intègre pas de cessez-le-feu, menée jusqu'à la ruine de l'un des adversaires, une ruine génératrice de chômage.
Il y a des pays africains qui sont riches pour leurs ressources sous-terraines, leurs mines, mais qui pourtant s'enfoncent dans la pauvreté. En guerre économique' Plutôt victimes d'une agression économique durable. Même constat pour notre pays qui est également un pays africain. Pour parvenir à créer des emplois durables, partout en Algérie, y compris au Sud, et en quantité, il faudrait s'accorder du temps. Or, c'est bien celui-là qui nous manque. Le temps et les réformes.
Quelle capacité à nous mettre à niveau lorsque les règles du jeu international en matière d'économie de marché ne sont pas faites en collaboration active avec les pays en développement. Ces derniers sont en position de faiblesse, bien après que la décision de les généraliser au monde entier. N'y a-t-il pas une contradiction flagrante entre les objectifs poursuivis par le démantèlement des barrières tarifaires et le fait que dans les pays industrialisés les échanges commerciaux favorisent le développement dans le contexte où ce démantèlement aggrave les vulnérabilités de l'industrie, déjà embryonnaire, des pays en développement '
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