A Oran, les veillées culturelles et artistiques programmées dans la précipitation au titre de l'animation pendant le mois sacré de Ramadhan laissent dubitatif le citoyen en quête de loisirs pour meubler les longues nuits de ce chaud mois d'août.
En effet, à quelques exceptions près, les services en charge de créer l'animation de cette grande mégapole ont pris option pour remettre au goût du jour des programmes qui font dans ce que l'on appelle par dérision le « réchauffé », en quelque sorte du déjà vu. Que ce soit le Théâtre Régional Abdelkader-Alloula d'Oran, la Division des affaires culturelles de la commune, les centres culturels et les maisons de jeunes ouverts dans les douze secteurs urbains, les associations agréées et aidées financièrement par les assemblées élues de la wilaya et de la commune, le « Spécial Ramadhan » ne semble emballer personne, à voir l'indigence du programme qui comporte pas moins de 49 représentations artistiques et théâtrales dont 20 sont prévues au sein du TRO et le reste à l'extérieur, joué par la troupe « Sadma » dans une longue tournée à travers les villes du pays. Au théâtre, des galas de variétés débuteront le 7ème jour du mois de jeûne (28 août) avec des concerts de musique andalouse et de musique maghrébine, des représentations de la chanteuse Houria Baba et des soirées du genre Gnaoui. Ce programme prendra fin par des chants religieux programmés le 18 septembre. S'agissant des pièces théâtrales retenues dans ce programme, les spectateurs auront droit au « Moutazaouej fi otla », qui a été jouée sur les planches depuis deux ou trois années par la coopérative Hammou Boutlelis, « L'attentat », une nouvelle création de Mourad Senouci, adapté du roman de Yasmina Khadra, l'éternelle « Hamma le cordonnier », « Ettoufah » mise en scène par Missoum Saïd de la troupe « Triangle ouvert ». Le « Spécial Ramadhan » s'achèvera le 21 septembre par la projection, le jour de la fête de l'Aïd, d'un film pour enfant, « Emir Ahmed » (version arabe) de Hacène Ghoul, mise en scène de Abir Chaebou. Voilà en gros comment se présente le paysage culturel de cette cité qui avait la réputation d'être une ville des arts et de la culture. En dehors du Festival international du film arabe qui a mis la cité sous les feux de la rampe, aucun évènement d'envergure n'est annoncé, sauf qu'Oran a été retenue pour abriter, en avril 2010, le « GNL 16 », un rendez-vous que cette municipalité ne doit pas rater car il est hautement bénéfique puisque de grands projets d'équipements culturels, de loisirs et de tourisme ainsi que d'embellissement sont actuellement en cours pour faire de la cité de Sidi El-Houari, la capitale mondiale du gaz.
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Posté Le : 24/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdallah Bendenia
Source : www.elwatan.com