Algérie

Le temps du pouvoir et le pouvoir du temps en Algérie



9ème partie
En effet ce terme composé de deux mots grecs signifie : «la bonne nouvelle»
Quel cynisme !
En guise de bonne nouvelle les populations d'Amérique dite Latine ont eu droit à des bains de sang et à une extermination généralisée, tout comme leurs frères d'Amérique du Nord victimes de la haine raciale des occidentaux.
Pour revenir aux messages civilisationnels des premiers musulmans il faut aussi considérer qu'une fois la maîtrise du sol acquise, il ne s'agissait pas de vider les espaces. Bien au contraire c'est la phase évoluée et supérieure qui suivait à l'image d'autres conquêtes civilisées toutes d'origines orientales.
Les conquêtes d'Alexandre le grand et celles de Cyrus furent aussi, rapides, solides et prodigieuses.
Les romains de Titus par contre n'avaient aucun état d'âme.
Ils ne connaissaient guère les demi mesures , sans discernement ni modération ils supprimèrent les villes saintes de Jérusalem et Carthage.
Il ne leur a point suffi de vaincre, encore fallait- il qu'ils libèrent leurs forces brutales et destructrices. Ils avaient plus le culte de la force que celui de la raison.
Ils matérialisèrent déjà à cette époque la rigueur brutale , l'incompréhension et la barbarie d'un certain Occident impérial et dominateur.
Même s'il est admis que le succès est toujours dû à une multitude de causes dont certaines complexes, ce n'est pas la force brutale qui peut l'assurer et le garantir indéfiniment.
La place aux choses de, l'esprit, la science, la connaissance et la recherche qui a toujours été importante aux yeux des musulmans, contrairement aux, étiquettes, clichés désobligeants et à l'image que des esprits haineux, malhonnêtes, malveillants, faussaires de l'histoire ont voulu donner d' eux et de l'Islam.
Religion et philosophie, ne leur ont jamais apparu antinomiques comme à Hegel ce célèbre philosophe allemand qui plusieurs siècles plus tard a été du même avis.
Pour lui «La religion est une forme, un mode de la conscience qui exprime comment la vérité est faite pour tous les hommes».
La connaissance philosophique au contraire, est une forme particulière de la vérité dans la conscience.
Elle n'appartient pas à tous les hommes, mais à un petit nombre d'entre eux.
Le contenu de la vérité est, dans les deux cas, le même, mais comme le dit Homère de certaines choses ,qu'elles ont deux noms, l'un dans le langage des Dieux et l'autre dans celui des êtres mortels , ainsi , il y a pour ce contenu deux langages.
Le langage du sentiment, de l'imagination et de l'entendement ou de la pensée qui se meut dans des catégories finies et dans des abstractions et le langage de la notion concrète.
Lorsque en partant du point de vue religieux on veut discuter et juger la philosophie, il ne suffit pas de posséder le langage de la conscience vulgaire.
Le fondement de la connaissance philosophique est ce contenu intérieur, c'est l'idée qui pénètre toutes choses et qui a sa réalité vivante dans l'esprit.
La religion est aussi une disposition, un sentiment interne qu'il faut façonner, un contenu qu'il faut développer intelligemment, humainement contre toute intolérance.
Elle aussi est l'esprit qui s'éveille à la conscience et à la réflexion.
Dans ces derniers temps, la religion est allée en contractant de plus en plus ce qu'il y a de large et d'arrêté dans son contenu et elle s'est concentrée dans la piété ou dans une espèce de sentiment , qui bien souvent n'a manifesté qu'un contenu bien sec et bien froid.
Aussi longtemps que la religion a un credo, un enseignement, une dogmatique ,elle a un champ dont la philosophie peut s'occuper et sur lequel elle peut se concilier avec elle
Mais cela ne doit pas être considéré du point de vue de l'entendement qui sépare les êtres , par lequel se laisse guider la religiosité de nos temps et suivant lequel on se représente la philosophie et la religion , comme si l'une excluait l'autre ou, lorsqu'on les unit, comme si elles pouvaient être séparées et comme si leur union n'était qu'accidentelle et extérieure.
D'après ce qui précède, on peut voir que la religion peut exister plutôt sans la philosophie, que la philosophie sans la religion et que la philosophie contient plutôt la religion qu'elle n'est contenue en elle.
La vraie religion, la religion de l'esprit doit avoir un credo, un contenu.
L'esprit est essentiellement conscience et conscience d'un contenu qui est devenu son objet.
Hegel ajoute «La religion a un contenu commun avec la philosophie, seules les formes sont différentes» ( Pages 39-40-41 de «Morceaux choisis»)par Hegel, traduction de l'allemand par Henri le Febvre et Norbert Guterman Ed : Gallimard 1995)
N'en déplaise a ses détracteurs, la civilisation arabo- islamique a occupé de manière positive tout l'espace civilisationnel du monde plus de 6 siècles de l'Hégire à la Renaissance.
L'époque Abbasside fut à peu prés contemporaine de celle de Charlemagne qui reçut une horloge entre autres présents, remise par un ambassadeur de HAROUN RACHID le grand Calife Abbasside.
Plus que tous les symboles qui s'attachent au geste, une réflexion sur la nature de l'objet, sa confection mécanique, rationnelle, sa mise au point matérialisant la délimitation et le fractionnement précis du temps, pour mieux le gérer comme élément déterminant dans une vie et sur les vingt quatre heures qui en sont une de ses tranches répétitives.
L'idée même qui s'attachait à cette réalisation a permis aux hommes de se déterminer, de se mouvoir différemment dans la gestion du temps.
L'homme d'aujourd'hui devrait penser rétrospectivement quelle fut la réaction de Charlemagne devant cette machine bizarre.
Lorsqu' on évoque les Arabes et l'Islam il ne s'agit pas d'exalter la race, car
l'analyse se fonde sur d'autres facteurs.
Rester enfermé dans le carcan qui veut que telle ou telle race est géniale par rapport aux autres c'est aller tout droit vers des aberrations et qui finissent généralement par des guerres, telles celles conséquentes au pangermanisme en 1870 et en 1939 par exemple.
La part réservée aux sentiments doit être relativisée même en tant que conséquence naturelle.
L'empire romain se voulait indétrônable commettant la même erreur, que tous ceux qui l'avaient précédé et les autres qui l'ont suivi.
Si sa partie occidentale fut réduite par les Germains, l'orientale le fût par les Arabes.
A suivre


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