Algérie

Le temps des crises



Le temps des crises
Le siège du MSPDissidence, déballage, actes d'insubordination, transgression des orientations du parti et démissions secouent nombre de partis politiques.Rien ne va plus au sein de certains partis politiques où du rififi semble se propager. Plusieurs partis sont en proie à des controverses internes dans une conjoncture marquée par une décantation politique et médiatique. Dissidence, déballage, actes d'insubordination, transgression des orientations du parti et démission, secouent nombre de partis politiques, rendant le climat interne irrespirable.Le MSP, un des membres de la Cltd, dont le vice-président, Hachemi Djaâboub également ancien ministre du Commerce, vient d'annoncer la démission de son poste, est l'autre parti touché par une crise interne. Pour l'heure, M Djaâboub refuse de parler des motifs derrière sa décision de jeter l'éponge. Cette question sera sans doute introduite dans l'ordre du jour de la session ordinaire du conseil consultatif, la plus haute instance du parti, qui se tiendra aujourd'hui.Ce n'est pas la première fois qu'on assiste à ce genre d'abandons de poste au sein des instances de cette formation islamiste, particulièrement après son basculement dans l'opposition. L'ancien ministre des Transports, Sid Ahmed Boulil, Djaffar Chelli, homme d'affaires et propriétaire de la chaîne El Watan TV et Abdallah Latrèche ont quitté le bureau politique du parti. Il faut aussi rappeler l'épisode des querelles incessantes entre Abderrezak Makri et l'ancien chef du parti du défunt Mahfoud Nahnah, Bouguerra Soltani. Ce dernier a remis en cause la démarche de son successeur, la nouvelle ligne politique du parti et conteste même les résolutions du medjless echoura.Le PT est également affecté par ce genre de remous. La signature d'un engagement portant respect de la ligne politique du parti, et le mandat sur la base duquel on a été élu, en présence d'un huissier, un procédé usité par le FFS et le PT, n'a pas dissuadé le député d'Alger du Parti des travailleurs, Salim Labatcha à tenter de mener un mouvement de redressement.Ce membre du CC, évincé récemment du parti, souligne dans son explication, vouloir protester contre le fonctionnement non démocratique au sein du Parti, contester l'engagement de la secrétaire général avec le groupe des 19 et sauver le parti, devenu une propriété privée et semant la fitna, de la dérive.En fait, pour la secrétaire générale du parti, cette attaque s'inscrit dans le cadre de la cabale lancée par le pouvoir parallèle contre sa famille et son député de Annaba. Elle a accusé le secrétaire général du FLN et un ministre de fomenter cette campagne ciblant son parti. Elle a en outre affirmé que «le député d'Alger, qui a vendu sa dignité, n'a jamais contesté la ligne politique du parti et a même qualifié la lettre des 19 d'action extraordinaire». Dans ce contexte, elle a dénoncé le fait que le vice-président de l' APN, Baha Eddine Tliba, parrainé par Saâdani, ait tenté d'offrir à Salim Labatcha un bureau à l'APN. Le RCD est de son côté touché par ce type de démêlé lancé par l'ancien député Nordine Aït Hammouda.Le RCD a sanctionné son ex-député suite à l'échec du parti dans les dernières élections sénatoriales. Il aurait demandé à certains élus locaux du RCD de voter pour le candidat du FFS, Hocine Haroune, lors du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. Le sénateur du FFS Hocine Haroune, un ancien cadre du RCD, est un ami proche de Aït Hammouda. Celui-ci a soutenu son ami au détriment du candidat du parti. Il est reproché à Nordine Ait Hamouda, un des fondateurs du RCD, de ne pas renouveler sa carte de militant depuis 2012. Dans ce déballage, Aït Hammouda accuse son parti dans un communiqué incendiaire rendu public, de faire allégeance au FLN.Pour Nordine Aït Hammouda, le RCD est désormais inféodé au FLN. En revanche, pour la direction du parti l'ancien député a roulé pour le candidat du FFS aux sénatoriales. Le contestataire est allé à contre-courant du conseil national du parti, l'instance qu'il a qualifiée de parasitée. Il déclare refuser de cautionner tout rapprochement de son parti avec le pouvoir après les «accolades» avec les islamistes.




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