Le temps de vérité

Le suspense est brisé. Les « yo-yo » médiatiques et spéculations partisanes et colistières vont, sûrement, se tempérer après la promulgation, hier, du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le jeudi 17 avril 2014. La voie à la compétition est ouverte pour tout candidat s'estimant porteur d'un destin national. Mais il semble que les échauffements de potentiels postulants, dont beaucoup, acharnés d'avant les essais de la « pole position », pourraient bien essouffler certains durant les quarante-cinq jours d'avant le dépôt des dossiers de candidature à la candidature. Les poseurs de moquette avant la dalle de sol auront, comme par antienne, épuisé leurs voix et celles de leurs tycoons et autres sherpas. Passons. L'heure est à la mobilisation générale, saine et vigilante pour une Algérie lancée sur une prospective durable. L'éthique et l'équité devront être de mise pour réussir l'élection présidentielle d'avril prochain, une épreuve des plus vitales de ces vingt dernières années dans cette conjoncture géopolitique des plus « spéciales » que traverse la région qu'aucun Algérien ne souhaiterait « re-expérimenter ». Nul besoin pour les pompiers-pyromanes de s'inviter. Les « peigneurs » de girafes aussi. Car, si « la spéculation est un luxe, l'action est, elle, une nécessité », comme le dit Henri Bergson. Pour l'Algérie, il s'agira, en avril, de triompher démocratiquement dans les faits et dans les actes pour un avenir stable, promoteur et prometteur. Exit toute connotation de la langue de bois ou de palindrome. La convocation du corps électoral est effective. La course est ouverte pour un « maquis des idées » et non la vindicte habituelle d'avant-élection ou du harcèlement quant à « l'affichage » avant l'heure des potentiels candidats même si, dès demain, des annonces, déjà « anticipées », seront officialisées et donneront du rythme aux prurits « politiques » de la grande place occupée depuis des mois. Le scène politique s'animera. Le décret présidentiel en a balisé la voie vers le 17 avril. Et ce sera au peuple, seul arbitre, de décider de la meilleure arrivée. Celle d'une Algérie qui gagnera. Pour tous.