Algérie

Le temps de la décantation '



Assiste-t-on au réveil de la poudrière du Moyen-Orient ' Pas de paix au Moyen-Orient sans règlement de la question palestinienne, soutiennent des avis largement partagés. Comme on pouvait s'y attendre, donc, c'est le conflit israélo-palestinien qui pourrait mettre le feu aux poudres. Pour l'heure, depuis le 7 octobre, les puissances du monde entier, aussi bien sur le plan régional qu'international sont en effervescence. Un monde qui se révèle divisé ou déchiré plus que jamais autour de cette guerre qui n'est pas d'une ampleur comparable à d'autres, mais qui attise tous les feux de la religion et de la politique. Naturellement, les Occidentaux se sont rangés aux côtés des Israéliens, leur accordant un soutien sans faille contre ce qu'ils appellent la guerre contre le «terrorisme» du Hamas, qu'il tienne à différencier du peuple palestinien, auquel on continuera d'accorder leur aide financière, comme le précise l'Union européenne. Le président américain, Joe Biden, fait un saut à Tel-Aviv, mercredi 18 octobre, après avoir préparé le déploiement de 2.000 soldats américains, pas pour intervenir mais juste pour donner des conseils aux Israéliens, prend-on soin d'annoncer. D'autres pays, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni se tiennent également prêts pour soutenir Israël en cas de besoin. Mais, par crainte d'une «confrontation plus large», voire d'une explosion de la poudrière, tout ce monde tient à limiter le conflit dans la zone de Ghaza. Pourrait-on y arriver ' En face, il y a l'Iran, qui apporte tout naturellement son soutien indéfectible au Hamas, et qui prévient que les attaques israéliennes contre les Palestiniens vont conduire inévitablement à l'élargissement du conflit. Dans le monde arabo-musulman, même si les positions ne sont pas unanimes, avec un ton plus sympathisant avec les personnes détenues par le Hamas chez les pays de l'axe des accords d'Abraham, le front de soutien à la cause palestinienne reste très solide. A l'enseigne de l'Algérie, le Qatar et l'Arabie Saoudite, qui ont condamné les attaques israéliennes contre les Palestiniens, et accusent les forces d'occupation israéliennes d'être à l'origine d'une situation explosive. L'Arabie Saoudite a rejeté d'une manière catégorique le déplacement forcé du peuple palestinien, exigeant la création d'un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec El Qods-Est pour capitale. Oublié le rapprochement entre Ryad et Tel-Aviv dont on commençait à parler tout récemment ' Quant aux positions de Moscou et Pékin, elles rappellent que le monde n'est plus ce qu'il était au siècle dernier, quand l'ex-URSS soutenait sans réserve les pays arabes, en les approvisionnant en matériel militaire notamment, lors des deux guerres en 1967 et 1973. La Russie et la Chine affichent une certaine neutralité qui irrite les Occidentaux, peut-être parce qu'elle n'est pas aussi tranchée à leurs yeux, en ne condamnant pas les attaques du Hamas contre Israël. Pour les deux pays, traditionnellement tournés vers le Sud global contre l'hégémonie de l'Occident, le choix d'un camp par rapport à l'autre est très clair malgré toute la retenue dont ils usent.


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