Algérie

« Le temps de l'improvisation est révolu »



« Le temps de l'improvisation est révolu »
Le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a présenté les grandes lignes de ce texte aux sénateurs, précisant qu'il s'inscrit dans le cadre des engagements du chef de l'Etat et du parachèvement de l'ouverture médiatique entamée au début des années 1990 ayant consacré la pluralité de la presse écrite. Il a évoqué, d'emblée, le rôle de l'autorité de régulation en expliquant que ses membres sont désignés et non élus, contrairement à la presse écrite. Sur ce point, le ministre a rappelé que « le champ audiovisuel est un domaine de l'Etat ». Il a, par ailleurs, fait savoir que la mise en application de ladite loi interviendra après son adoption par le Conseil de la nation et suite à sa validation par le Conseil constitutionnel et sa publication au Journal officiel en vertu d'un décret présidentiel. Messahel, a soutenu, par ailleurs, que l'amendement de l'article 7 de la loi sur l'activité audiovisuelle relatif aux « chaînes thématiques » est intervenu pour « lever l'ambiguïté » ayant entouré cette disposition lors du débat du projet. Il a précisé que « les réactions à cet article, bien que peu nombreuses, sont dues à une lecture sélective ne tenant pas compte de l'ensemble des dispositions prévues par le projet de loi ». « L'article en question ne tend nullement à imposer des restrictions aux opérateurs privés », a insisté M. Messahel. Sur l'entrée en fonction de l'autorité de régulation, M. Messahel a affirmé que nous sommes dans le besoin de la rendre effective dans les plus brefs délais, soulignant que les chaînes privées en activité sont sommées de se conformer aux lois algériennes. En réponse aux questions des sénateurs sur l'autorité de régulation, le ministre dira que son indépendance est garante de sa « crédibilité », assurant que cette indépendance se traduit par les prérogatives dont elle jouit et qui sont clairement définies par la nouvelle loi sur l'activité audiovisuelle. « Cette instance se doit de respecter la loi et surtout de protéger au mieux la dignité des personnes en se soumettant aux principes déontologiques de la profession », a soutenu le ministre. Et d'ajouter : « Il faut savoir faire la différence entre le secteur de l'audiovisuel qui est un bien de l'Etat et la presse écrite. » Ce qui explique, selon lui, le fait que les membres de l'autorité de régulation soient désignés et non élus, comme c'est le cas dans plusieurs pays étrangers. M. Messahel a rappelé que des experts et des professionnels du domaine ont été consultés à l'effet d'enrichir le projet en question. Dans le même contexte, il a fait remarquer que la priorité reste la formation des journalistes qui sera assurée par le Fonds d'aide à la presse. Et contrairement à certains élus ayant critiqué les programmes de l'ENTV, le ministre a salué ses efforts dans le cadre d'une mission de service public, « riche et variée ». Aussi et dans le cadre de l'amélioration des prestations de service public,M. Messahel a fait savoir que son département « est en train de préparer un bouquet de chaînes numériques terrestres composé de six chaînes thématiques ». Le ministre de la Communication a certifié, par ailleurs, que l'ouverture du champ audiovisuel est le fruit d'une volonté politique. « Le développement du secteur est le moyen unique de faire face à la concurrence étrangère », a-t-il insisté, signalant que contrairement aux dires des uns et des autres, les Algériens ne boudent pas les chaînes nationales. Preuve en est, selon un sondage d'opinion, 63% des citoyens suivent les programmes de la chaîne A3. Ce qui prouve que « l'Algérien est toujours attaché à la télévision nationale ». Il dira, en outre, que ce nouveau cadre législatif devra permettre d'aller plus loin dans le développement de l'audiovisuel. M. Messahel dira que « le temps de l'improvisation est révolu ». Ce qui oblige la mise en place d'une nouvelle dynamique visant à soigner l'image du pays à l'extérieur en offrant une production de qualité.




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