Algérie

Le « temps compté » de la paix Proche-Orient



Le « temps compté » de la paix Proche-Orient
Dans la grande mégapole turque, au sortir de la réunion des « Amis de la Syrie », le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est revenu sur l'urgence du dossier proche-oriental, enlisé dans une impasse totale provoquée par l'accélération du programme de construction des « colonies sauvages » en Cisjordanie et à El Qods unanimement considérées comme illégales. Le temps est, désormais, compté : deux ans tout au plus pour redonner vie au processus, à l'agonie depuis septembre 2010. La conviction du secrétaire d'Etat, qui travaille à la normalisation israélo- turque, légitime la nouvelle rencontre, organisée à Istanbul, avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, par la nécessité de « poursuivre la conversation qu'ils ont depuis plusieurs semaines sur la manière de ramener les deux parties à la table des négociations ». Les contacts se sont intensifiés au cours de ces deux derniers mois. A cet effet, la visite à Ghaza du Premier ministre turc, fortement contestée et dénoncée par Mahmoud Abbas, risque, à la demande de Kerry, d'être reportée pour 'uvrer à garantir un climat de détente et d'apaisement. « Nous pensons qu'il serait mieux d'attendre des conditions plus favorables », a déclaré le secrétaire d'Etat américain lors d'une conférence de presse avec Recep Tayyip Erdogan. Car « le moment est particulièrement critique en ce qui concerne le processus de paix que nous essayons de faire décoller », souligne Kerry qui veut mettre toutes les chances dans la balance. Pour tenter de rétablir la confiance, Kerry a abordé avec M. Abbas la question de la relance de l'économie palestinienne très affectée par les sanctions israéliennes et américaines décidées suite à l'adhésion de l'Etat palestinien à l'ONU comme membre observateur. Kerry a ainsi annoncé à Istanbul, que l'envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient, Tony Blair, a accepté de prendre part aux efforts pour essayer de « faire aller de l'avant l'économie des territoires palestiniens ». Mais, il va sans dire que le départ du Premier ministre, Salam Fayyad, après un bras de fer avec Abbas, tombe au plus mal. La crise palestinienne présente un obstacle supplémentaire dans la quête d'une amélioration et de la promotion du « développement économique en Cisjordanie », voulu par le secrétaire d'Etat américain.


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