Algérie

Le témoignage de Me Miloud Brahim sur feu Chadli Bendjedid



Le témoignage de Me Miloud Brahim sur feu Chadli Bendjedid
Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, Maître Miloud Brahimi a livré son témoignage sur feu le président Chadli Bendjedid. Ancien président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (Ladh), il insiste sur sa rencontre avec le président Chadli ' il est, pense-t-il, la première personne à avoir revu le président deux mois après sa démission intervenue en janvier 1992.
Au cours de cette rencontre, Chadli lui a dit qu'il avait démissionné de son propre chef et que personne ne l'avait obligé à partir. Selon la version donnée par Me Miloud Brahimi, Chadli Bendjedid pensait que c'était lui qui avait organisé les élections du 26 décembre 1991 et il ne voulait pas se déjuger en les annulant parce que des institutions et une grande partie de la société civile refusaient ces résultats. Il a estimé de son devoir patriotique, poursuit Me Miloud Brahimi, de se retirer pour laisser les choses se développer comme elles devaient l'être. «Il m'avait dit, rapporte l'avocat, que lui même avait essayé de faire en sorte que les élections n'aboutissent pas à la victoire du FIS», ajoutant que «s'il y a le moindre risque que le FIS gagne les élections, je prends sur moi de les différer». L'avocat révèle que des gens sont allés dire à Chadli qu'il n'y avait aucun risque que le FIS gagne les législatives. Pour Me Miloud Brahimi, l'Histoire retiendra que c'est sous Chadli que les ligues des droits de l'Homme ont été reconnues en Algérie. Il a cité l'exemple de la Constitution de février 1989 qui avait mis fin au régime du parti unique et introduit le pluralisme politique et syndical, l'ouverture du champ médiatique. Selon Me Miloud Brahimi, Chadli était réellement pour la démocratisation de l'Algérie. Me Miloud Brahimi donne son opinion sur les événements d'octobre 1988 qui furent une tragédie à laquelle personne ne s'attendait, laquelle exprimait un ras-le-bol. Il reconnaît à Chadli le mérite d'avoir procédé à la libération de centaines, pour ne pas dire de milliers, de jeunes qui avaient été arrêtés lors de ces événements. Il fut enfin, conclut Me Miloud Brahimi, le premier chef d'Etat à avoir condamné publiquement la torture qui a été pratiquée durant les événements d'octobre 1988.


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