Les responsables constantinois semblent être résolus à mettre tous les atouts de leur côté pour faire aboutir au plus vite le fameux projet du téléphérique.
En effet, échaudés par nombre d’initiatives qui avaient traîné en longueur par le passé à cause d’imprévoyance, elles ont alors dès le départ pris les devants. Surtout pour bien baliser le terrain à la réalisation du projet en question, de sorte qu’il n’aura pas à souffrir des retards qui surgissent à la faveur de lois et de règlements auxquels tout responsable devra se soumettre. La preuve, dès le lancement de l’étude de faisabilité du téléphérique, des précautions ont été prises pour passer sans encombres le cap de la nécessaire opération d’expropriation qui doit faire place nette à la construction des pylônes et stations de ce projet.
Selon le directeur des transports de la wilaya de Constantine, les études ont été optimisées afin de minimiser les expropriations publiques et privées. C’est ainsi, comme nous l’explique notre interlocuteur, que la station de départ sera réalisée à la place Tatache, précisément en lieu et place du parking appartenant à la mairie de Constantine. C’est également le cas pour la station intermédiaire au niveau du centre hospitalo-universitaire Dr Benbadis puisque, ajoute le directeur des transports, elle sera construite au niveau du parking appartenant à l’hôpital. Enfin, la station terminale sera quant à elle érigée sur une partie du terrain Tanoudji, lequel, rappelons-le, abritait le fameux bidonville de la cité Emir Abdelkader évacué il y a deux années. Le même topo se présente pour les neuf pylônes du téléphérique, étant dit qu’ils seront réalisés sur des terrains nus appartenant à la commune ou aux domaines.
Rappelons que seules deux sociétés étrangères se sont portées candidates et ont proposé officiellement leurs services. Il s’ agit en l’occurrence de la Garavanta, une société austro-helvétique, et de la Pomagalski, une entreprise française. On dit beaucoup de bien de la première société, où Autrichiens et Suisses ont acquis une certaine expérience. Mais les Français, de leur côté, n’ont eux aussi plus rien à prouver dans ce domaine. Voilà donc qui met sur le même pied d’égalité les deux concurrents et ce sera sans doute les propositions financières qui devraient faire la différence. Rappelons également qu’il s’agit de deux tronçons bien distincts. Le premier, qui part de la rue Tatache (ex-rue Thiers) et ralliera le centre hospitalo-universitaire, sera long de 425 mètres. Le second, plus important, ralliera ce même CHU à la cité Emir Abdelkader (ex-faubourg Lamy ) et sera long de 1.091 mètres.
L’une ou l’autre de ces deux sociétés, si elles venaient à être retenues, sera dans l’obligation de terminer les travaux dans les délais impartis (clés en mains) mais devra se charger de la formation de techniciens et d’agents d’exploitation spécialisés dans ce domaine spécifique des téléphériques.
Posté Le : 02/11/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : M. S. Boureni
Source : www.quotidien-oran.com