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Le taux de déperdition à l'index



Le taux de déperdition à l'index
Un guide technique pour le projets de pose et de réhabilitation des réseaux d'assainissement, élaboré par le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement (Mree), a été présenté hier à Alger par le premier responsable du secteur, le ministre Abdelkader Ouali.Une journée spéciale technique a été organisée à cet effet. Y a participé l'ensemble des cadres de l'Association des fabricants de tubes plastiques (Afpt) organisatrice de l'événement et divers cadres dirigeants d'agences de l'eau du pays. Cette journée d'échanges et de travail a été animée notamment par des intervenants de haut niveau dans le domaine dont le président de l'association, Tewfik Chiali et le directeur de l'assainissement au niveau du ministère concerné, Ahcène Aït Amara.L'Afpt regroupe une trentaine d'entreprises produisant 80% des besoins nationaux en Pehd. Ils veulent imposer la généralisation du polyéthylène haute densité (Pehd), un produit qui répond aux normes actuellement en vigueur à travers le monde. Ce procédé a été mis au point par le prix Nobel allemand Karl Ziegler dans les années 1950.Pour expliquer l'importance liée à ce produit, sachons qu'en Tunisie, 100% du réseau d'eau potable sont réalisés avec du Pehd. Le taux de déperdition n'est que de 6% alors qu'en Algérie, au début des années 2000, lorsqu'il n'y avait aucune conduite en Pehd, le taux de déperdition atteignait 40 à 50%. L'Algérie a commencé à installer des canalisations fabriquées avec ce matériau en 2003. En 2014, le réseau était déjà à 30% en Pehd, le reste étant fait essentiellement en fonte.Ce taux, jugé à l'époque insuffisant par l'Afpt, l'association a souhaité que le Mree accélère la cadence d'installation, à l'instar du ministère de l'Energie, dont le réseau de gaz est entièrement en Pehd depuis 35 ans. Pour T. Chiali, il s'agit de «contraindre les opérateurs à respecter les normes en les obligeant à proposer du Pehd». C'est avec l'Institut algérien de normalisation (Ianor), dont un représentant a assisté à la journée technique, que le gros des efforts de l'association a été fourni pour préparer, en 2008 déjà, un «document technique réglementaire» (DTR). Il s'agit d'un guide spécifiant la nature des tubes à placer, la manière de les installer ainsi qu'une multitude d'autres spécifications à observer.Lors de son intervention d'ouverture des travaux, qui ont regroupé plusieurs compétences, le ministre Ouali a insisté sur la santé publique et la sortie définitive du spectre des eaux polluées qui avait marqué les années 1980. Il s'est toutefois félicité des efforts accomplis depuis 2010 et a affirmé que l'Objectif du développement durable dans ce domaine était atteint. Il a ainsi cité les nouveaux moyens techniques, les réalisations pérennes à venir, les nouvelles normes dans la pose des conduites et leur durabilité... Parlant de l'épuration des eaux, Ouali a rappelé que l'un des objectifs de cette action est de «réinjecter l'eau assainie dans le circuit économique», en soulignant que c'est un «devoir» de transférer les eaux épurées vers le consommateur. Un retour d'investissement est attendu en ouvrant ces potentialités en partenariat avec des investisseurs privés. Le ministre a rappelé à cette occasion que le président Abdelaziz Bouteflika avait «institutionnalisé la préservation de l'eau».


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