Algérie

Le taux de conformité a atteint 122% en décembre



Le respect par l'Opep+ des réductions de production de pétrole est passé à environ 122% en décembre, contre un taux d'adhésion de 117% en novembre 2021. Le taux de conformité des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) était, en revanche, de 127% le mois dernier, rapporte l'agence Reuters, citant deux sources du groupe Opep+, soulignant que certains membres peinent à remplir leurs quotas en raison de difficultés rencontrées dans l'amont pétrolier.L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a indiqué, la semaine dernière, que l'alliance Opep+ avait manqué ses objectifs de production de 790 000 barils par jour en décembre. Selon l'AIE, certains membres, à l'image du Nigeria et de l'Angola, avaient du mal à augmenter leur production, quant bien même leurs quotas ont été réajustés à la hausse suite à la décision de l'alliance de lever le pied progressivement sur les restrictions de la production. Les deux membres africains de l'Opep ont vu leur production baisser en 2021, à un moment où la demande augmentait au fur et à mesure, alors que l'offre de l'Opep+ grimpait à son tour progressivement de 400 000 barils/mois, en réponse à une demande post-pandémie, certes fragile, mais qui reprenait graduellement du poil de la bête depuis le début 2021.
En effet, malgré les ajustements à la hausse de leurs quotas dans le cadre de l'accord Opep+, le Nigeria et l'Angola font face à d'importantes difficultés qui sont la source directe du déclin de leurs productions en 2021 comparées à celles de 2020. La production du Nigeria était de 1,493 million de barils/jour en 2020 et de 1,312 million de barils/jour en 2021, tandis que l'Angola a pompé 1,124 million de barils/jour l'an dernier contre 1,271 million de barils/jour en 2020. Du côté des producteurs non-Opep membres de ladite alliance, il y a des doutes croissants quant à savoir si la Russie peut augmenter la production de pétrole jusqu'aux volumes prévus par Moscou.
En décembre 2021, la Russie a pompé en moyenne 10,903 millions de barils de pétrole brut et de condensat par jour. Ce chiffre était légèrement inférieur aux 10,906 millions de barils/jour produits en novembre, mais il est néanmoins en forte hausse de 8,4% en variation annuelle, par rapport aux volumes pompés en décembre 2020, année qui aura été chaotique pour l'ensemble des producteurs de pétrole. Cela dit, la production de la Russie demeure en dessous des 11 millions de barils par jour autorisés par le dernier accord de l'Opep+ daté de juillet 2021.
Cela a suscité des spéculations parmi les analystes du marché, selon lesquels la Russie n'atteindra pas son quota de production de janvier 2022 autorisé par l'Opep+. Cependant, certains experts de l'industrie pétrolière, dont Rystad et Platts Analytics, prédisent que la production pétrolière russe atteindra un nouveau record d'ici à juillet 2022 et continuera d'augmenter jusqu'en 2023. À la condition que les vents contraires auxquels l'industrie pétrolière russe est confrontée ? dont le climat extrême, le taux d'épuisement croissant dans les champs pétrolifères sibériens matures et d'éventuelles sanctions américaines ? ne viennent pas remettre en cause ces projections haussières.

Ali Titouche


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