Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, a estimé que la tendance baissière du taux de chômage, passé sous la barre des 10% en septembre dernier, se poursuivra dans les années à venir. «Il est permis d'être optimiste et de considérer que la tendance à la baisse du taux de chômage se poursuivra dans les années à venir comme le confirment les projections des organisations financières internationales (FMI et Banque mondiale)», a déclaré, hier, le ministre dans un entretien à l'APS. M. Benmeradi a révélé que le rythme actuel de la création d'emplois, au niveau de la demande additionnelle qui se situe à plus de 500 000 par an, et surtout la poursuite de l'effort d'investissement public et les effets attendus des mesures prises pour encourager l'investissement privé, ont fait que le taux de chômage enregistre une baisse. «Cette baisse continue du niveau du chômage se traduira, évidemment par une réduction des tensions observées sur le marché de l'emploi», dira-t-il.D'autre part, il a estimé que la tentative de «fixer une échéance pour la réduction de la pression des demandeurs d'emploi est quelque peu aléatoire». M. Benmeradi qui reprenait les statistiques de l'Office national des statistiques (ONS), a affirmé que le taux de chômage n'est plus au dessus de 10% mais est passé sous la barre des 10%, à savoir 9,8% en septembre 2013. Le responsable estime que le taux actuel, «quoique encore élevé», montre que le niveau du chômage dans notre pays «recule progressivement d'année en année». Cette baisse signifie aussi que l'économie nationale absorbe non seulement la totalité de la demande additionnelle d'emplois mais également, une partie du stock de chômeurs recensés. Le ministre a précisé à ce sujet que le nombre d'offres d'emploi capté par les structures de l'Anem a connu une progression de près de 49% entre 2010 et 2013, tandis que les placements ont progressé de près de 57%. Et d'ajouter que «même si la croissance est tirée pour l'essentiel par la dépense publique, il n'en demeure pas moins que le secteur privé constitue la première source d'emplois avec plus de 70% des offres recueillies et des placements opérés par l'Anem».En ce qui concerne le futur code du travail, M. Benmeradi dira que «le projet de code du travail, actuellement en cours d'élaboration, prévoit d'offrir la possibilité aux deux parties de convenir de la durée du contrat de travail afin de garantir plus de flexibilité lors de la conclusion des contrats». Le futur code du travail prévoit également d'assurer les «garanties nécessaires en matière de protection contre les éventuels abus liés aux renouvellements successifs et non justifiés du contrat de travail». Le futur code du travail prendra naturellement en considération l'évolution du contexte économique et social enregistré dans le pays et dans le monde ces dernières années, afin de «donner davantage de fluidité à la relation de travail avec le double souci de répondre aux attentes des employeurs, d'une part, et d'assurer la protection des droits des travailleurs, d'autre part».Cependant, le ministre a estimé que «ce genre de questions requiert un débat et une concertation avec les partenaires sociaux pour arriver à un consensus à même de garantir l'adhésion des différentes parties concernées, travailleurs, employeurs et pouvoirs publics». Par ailleurs, le ministre a affirmé que des instructions ont été données pour réduire le délai de traitement des offres d'emploi, de 21 jours actuellement à 5 jours, au niveau de l'Agence nationale de l'emploi (Anem). Des instructions ont été également données à l'effet de généraliser l'utilisation de la formule de recherche active d'emploi à l'exception des wilayas du Sud pour lesquelles un dispositif spécifique a été mis en place.M. Benmeradi ajoutera que la contribution des agences privées (au nombre de 20 en 2013) au recueil des offres et des demandes d'emploi ainsi qu'en matière de placement est «encore timide» comparativement à ce qui est accompli par l'Anem. Toutefois, il a affirmé que le nombre de placements opérés par ces agences évolue en hausse, passant de 2 018 en 2010 à 9 267 placements en 2013. Ces agences se doivent d'améliorer la qualité et la diversité de l'information qu'elle transmette à l'Anem, conformément au cahier des charges qui les lie. Il a rappelé à ce titre l'enquête réalisée par l'ONS, au quatrième trimestre 2013, qui a montré que près de 59% de la population occupée se situe au niveau du secteur privé.A. K.
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Posté Le : 28/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdallah Kaddour
Source : www.latribune-online.com