Le taux d'assurance ne d'passe pas 10%

En Alg?rie, les assurances agricoles attirent peu les agriculteurs. Un d?sint?r?t qui s'explique par le prix ?lev? des primes et l'inadaptation des types d'assurance avec la nature de l'activit? agricole.Seulement 75 000 agriculteurs sont assur?s sur un nombre total de 900 000 inscrits ? la Chambre nationale d'agriculture, soit un taux qui oscille entre 8 et 10%. Le poids des assurances agricoles dans le march? global des assurances demeure tr?s faible : moins de 2% pour les ann?es 2010 et 2011, selon le Conseil national des assurances (CNA). Outre le d?ficit de culture de l'assurance, d'autres contraintes sont pour beaucoup dans ce large d?sint?ressement. Selon des agriculteurs d?motiv?s, cit?s par l'APS, il s'agit du niveau ?lev? des primes, de l'inadaptation des produits avec la nature de leurs activit?s et du volume de la production ainsi que la non-prise en consid?ration de la nature de la zone agricole.
Charg? des assurances aupr?s de la Caisse nationale de mutualit? agricole (CNMA), Ch?rif Benhabil?s ne partage pas les r?criminations des agriculteurs. Avec 80% de parts de march? des assurances, la CNMA a propos? une centaine de produits, y compris ceux dont les agriculteurs se plaignent de leur indisponibilit?, selon lui. Et de citer l'assurance de la production v?g?tale qui englobe les assurances multirisques, contre le froid et les incendies ainsi que l'assurance des p?pini?res, du r?seau hydraulique, des arbres fruitiers et les assurances multirisques pour les productions animales. Ce responsable reconna?t que les prix appliqu?s sont ??lev?s?. A titre d'exemple, les primes multirisques concernant la production varient entre 6000 et 8000 DA par hectare, dit-il, rappelant que la CNMA ?accorde des facilit?s ? tous ceux qui souhaitent souscrire ? une assurance agricole, ? l'instar du paiement ? temp?rament en cas d'incapacit? de r?glement direct?. M. Benhabil?s a fait savoir que la CNMA avait demand? au gouvernement de subventionner les prix des prestations afin qu'ils soient accessibles ? tous les agriculteurs.
Du c?t? du Conseil national des assurances, on invoque le manque de statistiques fiables sur le secteur agricole pour expliquer la frilosit? des compagnies d'assurance ? ?laborer un syst?me de tarification attractif et adapt? aux sp?cificit?s de ce secteur. Pour sa part, Mohamed Allioui, secr?taire g?n?ral de l'Union nationale des paysans alg?riens (UNPA), ?voque l'absence d'information autour des produits et prestations des compagnies et caisses d'assurance. Un avis que partage le pr?sident de la Chambre nationale d'agriculture (CNA), Mohamed Bouhadjar, pour qui le d?ficit en mati?re de sensibilisation p?se sur le secteur des assurances agricoles. Selon lui, le CNA et la CNMA ont engag? des consultations pour l'?laboration d'une convention-cadre dans le but de prendre en charge ces questions.