Le « Tarik Ibn Ziad » sauve 22 harraga de la mort

Une quarantaine de candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés durant les deux derniers jours au large des côtes du Centre et de l'Ouest du pays, indique un communiqué du commandement des forces navales. A 60 milles nautiques des côtes de Matifou-Tamentfoust, ce sont vingt-deux candidats à l'émigration qui ont été sauvés in extremis, par un bateau de voyageurs, le «Tarik Ibn Ziad». Selon le communiqué, les harraga, qui se trouvaient à bord d'une embarcation de plaisance de 8 mètres, luttaient contre la mort au moment où ils furent repérés par le navire qui croisait dans les environs. Aussitôt alertés, les responsables du centre national des opérations de recherche et de sauvetage ont dépêché les unités 341 et 342 vers la zone d'interception. Des instructions ont été données au commandement du «Tarik Ibn Ziad» pour l'embarquement des 22 individus et leur acheminement vers le port d'Alger. Le communiqué précise, par ailleurs, que l'opération de sauvetage a eu lieu aux environs de 20h00, dans la soirée du 11 juin et les candidats à l'émigration clandestine ont été remis aux gardes-côtes qui ont ouvert une enquête en attendant de les présenter devant le procureur de la République. Tous de nationalité algérienne, les 22 personnes interceptées sont originaires des régions de Dellys et Baghlia dans la wilaya de Boumerdès. Il ont quitté les côtes de Dellys dans la nuit du 9 juin dernier. Par ailleurs, le même communiqué signale que 19 autres candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés par les unités des gardes-côtes du groupement territorial d'Arzew. Les individus interceptés, tous de nationalité algérienne, étaient à bord de deux embarcations à quelque deux milles nautiques au nord de Cap Carbon. Les «malheureux» candidats à l'émigration ont été transférés vers le siège du groupement, où les services des gardes-côtes ont entamé les procédures d'enquête avant que les 19 personnes ne soient présentées devant le procureur de la République. En mai dernier, pour les seules côtes de l'Ouest, plus d'une trentaine de candidats à l'émigration clandestine avaient été interceptés par les gardes-côtes. Ces candidats à l'émigration vers l'Europe ont été interceptés entre le 12 et le 17 mai sur les plages de Sbiat, Ténès et Bouzedjar. Le retour du beau temps, ces derniers jours, pousse de nombreux candidats à l'émigration à prendre la mer depuis les plages de l'Ouest et l'Est et à un degré moindre du Centre du pays, dans des embarcations de fortune à destination de l'Espagne et de l'Italie. En avril, 40 émigrés clandestins avaient été arrêtés dans la région d'Annaba. La Sardaigne, proche du port d'Annaba, est devenue une nouvelle destination pour les immigrés clandestins en provenance des plages de l'Est du pays, alors que pour les candidats qui partent des plages de l'Ouest et du Centre, ce sont généralement les côtes espagnoles qui sont leur destination favorite.