Le talent à lui seul ne suffit pas

Avant d’entrer dans le vif du sujet, petite question d’introduction : qui est Karim Aouidat ?
Karim Aouidat : Je suis né et j’ai grandi au quartier populaire de Bab El Oued, en 1968. Adolescent, j’ai commencé à m’initier à la musique seul puis, au bout de quelques années, j’ai rejoint le conservatoire d’El Açilia avec comme président El Mokli, j’y suis resté durant deux années, faisant la navette Bab El Oued-Pointe Pescade, puis j’ai quitté pour continuer tout seul.

Vous avez quitté le conservatoire prématurément semble-t-il, non ?
A vrai dire, quand j’étais au conservatoire, en tant qu’élève, j’ai animé des soirées familiales, en parallèle. Donc, j’ai rejoins le conservatoire surtout pour me perfectionner.
Je ne vous cache pas que mes admirateurs m’ont dit que j’étais à la hauteur de ma tâche, quoique je reste toujours amateur comme vous le dites, car j’estime que j’ai encore du chemin à faire.

Etes-vous très présent sur la scène artistique, notamment officielle, ou bien vos apparitions sont plutôt d’ordre privé ?
Bien sûr que j’ai eu l’occasion de me produire dans les salles officielles telles que la salle El Mouggar ou le TNA.
Ensuite, j’ai participé à un concours où devaient être sélectionnés les artistes participant à l’Année de l’Algérie en France. Malheureusement, je n’ai pas été retenu.
J’ai aussi pris part au Festival de la chanson chaâbi qui s’est déroulé à Chéraga et dont l’orchestre était sous la direction d’El Hadi El Anka et puis, la finale a eu lieu au TNA, pendant le mois de ramadhan passé.

Avez-vous des tournées en perspe-ctive ?
J’ai déjà fait quelques tournées avec L’établissement Arts et Culture dans l’Algérois et ce, dans un cadre officiel, puis je me suis produit dans certaines wilayas du pays comme Béjaïa, Dellys, Jijel et Annaba et je continue à me produire par-ci par-là, tout en faisant mon petit bonhomme de chemin.

Des projets ?
Oui, j’ai enregistré un CD qui sortira sous le label de Belda Diffusion car, cet éditeur possède un riche catalogue, notamment dans la chanson chaâbi.

Un dernier mot ?
Je souhaite qu’on nous facilitera les choses à l’avenir car, chez nous le talent demeure insuffisant pour pouvoir émerger et je vous remercie de m’avoir ouvert vos colonnes.