Algérie

« Le sysyème doit changer »



Le candidat du Front El-Moustakbal (FM) à l'élection présidentielle s'est dit pessimiste par rapport au taux de participation au scrutin du 17 avril prochain. « Après une semaine de campagne, nous avons remarqué que les citoyens ne s'intéressaient plus à l'élection », a-t-il déclaré, hier, lors de son passage au forum du quotidien El-Moudjahid. La cause ' « Les milliers de personnes que j'ai rencontrées pensent que les jeux sont faits », a-t-il expliqué. Un constat qui ne le décourage pas pour autant. « Nous allons nous battre même si nos chances sont minimes », a-t-il affirmé. Par rapport à la précédente élection présidentielle, M. Belaïd a noté quelques changements. Pour ne citer qu'un seul exemple, le candidat a indiqué qu'« en 2009, les gens avaient peur d'afficher leur opposition à un 3e mandat de Bouteflika, mais cette fois-ci, plusieurs manifestations ont été organisées dans ce sens ». Le combat de M. Belaïd ne se limite pas à vaincre le candidat-président : « Le système dans sa globalité doit être changé. » Aussi, a-t-il appelé à combattre ce qu'il appelle « le culte de la personnalité ». « Chacun de nous est indispensable pour l'édification de l'Algérie et il faut l'avis de tout un chacun pour instaurer une véritable démocratie », a-t-il déclaré. Au sujet du financement de sa campagne électorale, le candidat a réaffirmé que c'est l'argent des cotisations. « Même si nous manquons de moyens, cela ne va pas nous empêcher de mener une campagne propre », a-t-il répliqué. Et de lancer, philosophe : « Ce sont les hommes qui font de l'argent et non l'inverse. » Le benjamin des candidats a déploré « l'utilisation des moyens de l'Etat au profit d'un seul candidat ». A propos de son programme économique, M. Belaïd, qualifié de « boumediéniste », a indiqué qu'« il n'a rien à avoir avec le boumediénisme ». Sans complexe, il a affirmé s'être inspiré des programmes des autres candidats en course. Il a affirmé que l'avenir de l'Algérie ne doit pas dépendre du seul pétrole. Et pour cause, « si nous restons sur la même cadence, le volume des importations sera de l'ordre de 100 milliards de dollars par an », a-t-il prévenu. Le seul moyen de sortir de cette « dépendance » est, selon lui, le développement de l'agriculture, pour assurer notre sécurité alimentaire, et du tourisme.




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