Algérie

Le système financier international dans l'oeil du cyclone


Ense déclarant en faillite, la Lehman Brothers,quatrième banque en importance aux Etats-Unis, a provoqué un vent de paniquedans le système bancaire international. Experts et analystes dans ce milieuredoutent en effet que l'effondrement de cette institution va se propager par«effet de dominos» pour affecter catastrophiquement de nombreuses autresbanques aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et en Asie.

Lapanique est d'autant plus forte que les autorités américaines ont refuséd'intervenir pour éviter que la Lehman Brothersbaisse rideau, alors qu'elles l'ont fait la semaine dernière en volant ausecours de Freddie Mac et FannieMAE, deux organismes de refinancement hypothécaire sérieusement ébranlés par lacrise dite des subprimes. Le refus du Trésoraméricain d'étendre l'aide publique à la Lehman Brothers s'est imposé au constat qued'autres banques allaient elles aussi subir les conséquences dévastatrices dela crise des subprimes.

Bush,qui sait son opinion publique hostile au renflouement de ces banques parl'argent public, a déclaré «faire confiance à la résistance des marchésfinanciers américains». En d'autres termes, il a choisi de laisser aller à sonterme la crise qui secoue le système bancaire américain et, par voie derépercussion, celui des autres pays. Sauf que nul expert ou analyste n'est enmesure de cerner l'ampleur que va avoir cette crise et surtout d'assurerqu'elle n'aura pas de graves incidences sur les autres secteurs de l'économiemondiale.

Pourcertains, la crise financière n'en est qu'à ses débuts; et ils vont jusqu'àdéclarer craindre qu'elle va se transformer en krach financier mais aussiéconomique aussi terrible que celui de 1929.

Acourt terme, notre pays est à l'abri de cette tempête qui fait vaciller lesystème financier international. Et cela pour la simple raison que lesautorités politique et financière se sont gardées de placer le principal desavoirs de l'Algérie dans le circuit bancaire privé international en optant pourson placement auprès du Trésor public américain.

Pourrappel, cette prudence avait été fortement critiquée au motif qu'elle privaitl'Algérie de l'opportunité de faire fructifier à taux plus élevé les économiesfinancières nationales. Il faut rendre justice à ces autorités que la tournureque prend la situation dans le système bancaire international justifiepleinement «l'obligation de précaution» qu'elles ont observée.

Pourautant, l'Algérie ne vit pas dans une bulle. Et si la crise financièreinternationale, ce qui est prévisible, en vient à déborder sur l'économieproductive, elle en subira fatalement les répercussions. Cela parce que larécession internationale qui en résultera entraînera inévitablement le plongeondes prix des matières énergétiques, l'or noir principalement. Et comme notrepays est tributaire exclusivement des rentrées financières que lui procurel'exportation de ces matières, il ne pourra d'aucune façon se prémunir contre cettecatastrophe que les spécialistes annoncent comme une perspective inéluctable.


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