Algérie

le système de subvention remis en cause Il coûte cher au budget de l'état



Si les prix la plupart des produits sont libres, l'Etat a tout de même maintenu un système de subvention pour des produits de première nécessité et de large consommation : poudre de lait, farine, céréales'.
Un système aujourd'hui décrié du fait qu'il grève le budget de l'Etat et profite de manière indifférenciée aussi bien aux couches démunies qu'aux aisées. Le professeur d'économie Kouider Boutaleb considère qu'«il n'y a pas de contradiction» à avoir dans une économie de marché des produits dont les prix sont libres et d'autres subventionnés. «L'Etat subventionne pour sauvegarder un pouvoir d'achat.» Toutefois, de par le monde, «cette option est en train d'être révisée car elle coûte très cher à l'Etat et ne profite pas uniquement aux pauvres».
Certains experts estiment que l'aide de l'Etat aux couches défavorisées serait plus efficace si elle était directe.
Slimane Bedrani, directeur de recherche au CREAD, soulignait récemment que «les subventions directes ou indirectes accordées à certains produits indiquent les préférences des décideurs pour ces produits, mais elles ne semblent pas appuyées par des analyses économiques rigoureuses, mêmes si on peut comprendre leurs motivations sociales». Pour sa part, l'ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, appelait la semaine dernière à revoir à la baisse les taux de subvention de l'Etat, relevant que «5 à 6% des subventions provenant du budget de l'Etat vont au soutien des prix».
En comptant l'ensemble des «subventions explicites et implicites», estimées à 13%, on se retrouve «dans une situation où seulement 10% de la population bénéficie de 40% des subventions», a-t-il déclaré. Faut-il pour autant exclure les riches de ce système ' «Non», répond le porte-parole de l'Union nationale de protection des consommateurs, Mahfoud Harzeli. «Même les riches sont des citoyens algériens et il n'y a aucune loi qui les exclut», dit-il. D'ailleurs, «on ne peut pas supprimer les subventions ; au contraire, on souhaiterait que l'Etat soutienne d'autres produits». L'Etat débourse annuellement près de 300 milliards de dinars pour la subvention des produits de première nécessité.


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