L'Office de la protection de la vallée du M'zab exige la réparation des parties endommagéesUne partie du système de partage de l'eau des ksour de Ghardaïa ? classé patrimoine mondial depuis 1982 ? risque d'être sérieusement dégradée. En cause, un projet de réalisation d'une station-service qui a largement dépassé l'espace qui lui a été délimité initialement. Pourtant, l'Office de protection de la vallée du M'zab a émis des réserves sur les risques que fait peser ce projet sur le système de partage de l'eau de la partie ouest de la palmeraie de Ghardaïa : «Suite à l'inspection du terrain par nos services et ceux du service technique de la direction de la culture ,nous avons relevé que le projet de réalisation d'une station-service n'a pas respecté les réserves émises.Il s'agit entre autres de la nécessité de respecter toutes les composantes du système d'irrigation traditionnel en tant que patrimoine culturel.» L'Office a constaté que projet de la station-service a «intégré une partie de ce système d'irrigation malgré les réserves émises, ce qui va entraîner la privation d'eau d'une grande partie de la palmeraie.»L'Office de protection de la vallée du M'zab exige la réparation des parties endommagés si l'on veut préserver ce patrimoine vieux de dix siècles. Le projet en question n'a pas manqué de provoquer la réprobation des habitants des ksour de Ghardaïa, jaloux de leur patrimoine. De son côté la direction de la culture de la wilaya a également saisi le président de l'APC de Ghardaïa afin «d'intervenir pour mettre un terme aux endommagements du système de partage de l'eau de Touzouz».La direction de la culture n'a pas manqué de relever «des dégradations la partie inférieure du système de partage ainsi que d'autres parties, ce qui constitue une atteinte à un patrimoine protégé». Des élus de l'APW de Ghardaïa se sont mis de la partie pour défendre la cité millénaire en demandant au wali d'intervenir pour faire respecter l'espace accordé initialement au projet de réalisation d'une station-service.Mais il semble que toutes ses plaintes n'ont pas eu raison du projet. Concrètement le chantier «se poursuit malgré les dégâts causés. Personne ne veut l'arrêter. Le propriétaire du projet est-il si puissant qu'aucune autorité ne peut l'empêcher», s'interrogent des citoyens de la vallée du M'zab, qui menacent de saisir la justice.
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Posté Le : 21/09/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H O
Source : www.elwatan.com