Le système de formation en question

L'Algérie ne prendra pas part aux éliminatoires de la CAN 2015 chez les catégories U17 et U20. L'information a été donnée, hier, la Confédération africaine de football (CAF) sur son site officiel. 38 pays ont confirmé leur participation chez les U17 et 43 chez les U20. On y trouve des « petits » pays n'ayant pas de grandes traditions footballistiques comme le Swaziland. Mais point de trace de l'Algérie. Un coup dur pour le football national. Un aveu de l'incapacité des clubs et de la fédération de produire des jeunes talents. Autant dire, la politique de la formation a montré ses limites. Un doigt accusateur est particulièrement pointé sur clubs. Ceux-ci ne font absolument rien pour le développement des jeunes catégories. Tout leur intérêt est porté pour l'équipe première. Pris entre le marteau des résultats et l'enclume de vouloir régner, les présidents de club investissent leurs fonds dans l'équipe seniors, au détriment des jeunes catégories. Résultat des courses : rares sont les jeunes joueurs qui arrivent à émerger. La FAF a une part de responsabilité dans cette situation. Tout en échouant à forcer les clubs de réserver une partie de leur argent pour la formation malgré une batterie de lois qui n'a jamais été appliquée, l'instance fédérale a multiplié vainement ses stratégies pour le développement de la formation à son niveau. De la politique des académies en passant par la création d'un système interne de détection des talents, la FAF a toujours échoué. Le constat est accablant. La fédération se contente de mettre le paquet sur la sélection A et sa politique de « tout naturalisation » en vue de dénicher des joueurs capables de colmater les brèches. Une politique qui donne pour le moment des résultats puisque les Verts assurent, pour la deuxième fois consécutive, leur présence en coupe du monde. Le salut du football algérien est dans ses jeunes. Les responsables le savent, mais ils n'arrivent pas (ils ne peuvent pas ') mettre la machine en branle.