L’objet du présent papier est d’étudier les effets de la libéralisation financière
sur la modernisation du système bancaire algérien. Dans cette perspective, nous
souhaitons premièrement présenter une revue théorique sur le rapport qui existe entre
le phénomène de la libéralisation financière et l’efficacité des systèmes financiers.
Ensuite, notre second objectif consiste à évoquer toutes les actions engagées par les
pouvoirs publics avec l’appui des institutions financières internationales (FMI, BM,
BRI et Comité de Bâle) entreprises dans le cadre du Programme d’Evaluation du
Secteur Financier (PESF) pour accompagner le projet de la modernisation du secteur
bancaire algérien.
Ce programme visait d’une part à renforcer la surveillance des systèmes bancaires des
pays membres et d’autre part identifier les faiblesses réglementaires et institutionnelles
pouvant entraîner des conséquences d’ordre macroéconomique de nature à retarder le
développement du système bancaire et donc peser lourdement sur le financement de
l’activité économique.
Dans ce sens, plusieurs spécialistes du FMI et de l’Association des Banques et des
Etablissements Financiers algériens (ABEF) trouvent que la réforme du système
bancaire algérien doit impérativement se focaliser sur la modernisation des systèmes de
paiement et la modernisation du cadre réglementaire relatif à la gouvernance des
banques publiques.
De ce fait, partant de ce principe, nous jugeons meilleur de concentrer notre présent
travail à la vérification des deux hypothèses suivantes :
1. L’hypothèse 1 : La libéralisation financière permet de développer le processus
de l’intermédiation financière,
2. L’hypothèse 2 : La libéralisation financière impose des aménagements
législatifs, réglementaires et institutionnels relatifs à l’activité bancaire et
financière.
Pour analyser les effets de ces deux hypothèses sur l’organisation et le fonctionnement
du système bancaire algérien, nous souhaitons prendre comme période de référence, la
période de 1990 à 2010.
Notre choix par rapport à cette période se justifie par le fait que l’année 1990 marque
la date d’ouverture du système bancaire algérien à la concurrence nationale et
internationale. Quant à l’année 2010, cette dernière marque la promulgation de
l’ordonnance bancaire 10-04 du 26 Août 2010 relative à la monnaie et au crédit
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Posté Le : 20/09/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Arroudj Halim
Source : Revue algérienne d'économie et gestion Volume 9, Numéro 2, Pages 05-22