Algérie

Le syndrome de fatigue chronique ou l'asthénie prolongée



Le syndrome de fatigue chronique ou l'asthénie prolongée
Se sentir fatigué reste une perception somme toute naturelle surtout après des besognes physiques ou intellectuelles, plus ou moins intenses. Lorsque cela devient persistant et s'étale dans la durée, au moins six mois avec une sensation d'asthénie fréquente, les médecins tirent la sonnette d'alarme face à un syndrome de fatigue chronique, dont la cause n'est pas encore identifiée. «L'origine de cette pathologie est toujours sujet de discussions», expliquent des spécialistes, précisant que le rôle de certains virus est avancé, mais sans syndrome de transmissibilité encore qu'aucune épidémie n'a été constatée. On avance également des anomalies de l'immunité et de minimes anomalies endocriniennes. Les recherches actuelles puisent dans quelques hormonesnotamment spécifiques au stress, le cortisol et les hormones sexuellesféminines. Des médicaments, notamment les sédatifs, les antidépresseurs et une consommation excessive d'antibiotiques peuvent provoquer la fatigue. En réalité, il n'existe pas une cause «unique» pour le syndrome de fatigue chronique, mais un ensemble de facteurs. D'où ce trouble assez «déroutant» qui nécessite des recherches plus approfondies afin d'en tirer les causes. Des symptômes multiples caractérisent ce syndrome exténuant : « La fatigue peut s'accompagner de divers troubles dont la fièvre modérée, des maux de gorges, ganglions papables avec aussi des maux musculaires et de tête. Des problèmes de concentration et de mémoire se manifestent souvent. Une personne peut présenter une certaine confusion mentale, avoir des troubles de la mémoire à court terme ou être incapable de se concentrer au point que ses activités habituelles sont perturbées. D'autres symptômes, notamment des troubles gastro-intestinaux, l'insomnie ou une température corporelle anormale, sont également signalés dans bien des cas. des troubles de la mémoire et du sommeil sont enregistrés», expliquent nos mêmes sources. Et d'ajouter : «Le syndrome de fatigue chronique peut apparaître suite à une dépression ou induire une dépression secondaire. La personne affectée se sent diminuée et dévalorisée par cette faiblesse invalidante l'entravant dans sa vie professionnelle et sociale. Le niveau d'énergie de certaines personnes ne revient jamais à ce qu'il était antérieurement. Lors des périodes de stress physique ou psychologique, les symptômes ont tendance à réapparaître.» Ce n'est qu'après plusieurs années que le syndrome de fatigue chronique est reconnu comme un trouble médical réel. En ce qui concerne le diagnostic, il repose sur des symptômes relevant de trois catégories distinctes : d'ordre neurologique par exemple (une perte de mémoire à court terme), ou une difficulté à se concentrer ou à penser, sommeil non réparateur, faiblesse musculaire etmauvaise coordination. Des problèmes touchant le système immunitaire (grippe), l'estomac avec des sensibilités alimentaires, la vessie (des besoinsfréquents d'uriner). La troisième catégorie des symptômes se manifeste par un mauvais transport d'énergie dans le corps (étourdissements, sensation de tête légère, difficulté à respirer). En matière de médication, il n'y a pas de traitement recommandé ou ayant fait ses preuves. Néanmoins, les thérapeutes prônent un soutien aux personnes atteintes de ce syndrome. «Il faut leur expliquer que leur état devrait s'améliorer avec le temps», précisent-ils. Et la thérapie cognitive du comportement semble être la plus adaptée pour éliminer les symptômes. La modification du mode de vie est assez recommandée dans cette pratique, associée à quelques médicaments anxiolytiques. De nombreux patients se tournent vers des herbes médicinales et des suppléments alimentaires. Ces traitements alternatifs doivent être consommés sur avis médical. Il est d'autres options : des massages et pour les plus personnes chanceuses des séances d'acupunctures. En définitive, toujours selon des sources médicales, l'évolution du syndrome de fatigue chronique tend en général vers la guérison au bout de plusieurs années. Mais, «l'intrication avec un syndrome dépressif peut le rallonger et la thérapie à base d'antidépresseur peut alors être utile avec un apport en magnésium», ajouteront-elles.N. H.




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