Algérie

Le syndicat UNAT demande des solutions: 80% des bus de transport en commun dans un état déplorable



80% du parc roulant privé est dans un état déplorable, souligne M. Amar Chikh, coordinateur régional du syndicat de l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) de la wilaya d'Oran.

Il s'agit de bus de transport des voyageurs assurant l'urbain, le suburbain et même l'inter-wilayas, un état de fait qui a conduit de nombreux transporteurs en commun à demander l'aide des pouvoirs publics pour trouver des solutions au problème posé. Lors d'une réunion regroupant les syndicats et la direction des transports, l'accent a été mis sur l'état déplorable et alarmant de nombreux bus de transport en commun. En effet, l'interdiction de l'importation des bus neufs et le manque de certaines pièces de rechange sur le marché n'ont fait qu'accentuer la crise à laquelle sont confrontés les opérateurs du transport. Selon M. Chikh, l'inexistence de concessionnaires spécialisés dans le domaine et aussi le fait qu'il n'y a pas d'importation de bus ou de fabrication nationale expliquent l'état dans lequel se trouvent ces bus. Les transporteurs en commun sont désormais contraints de recourir à la maintenance à des frais de plus en plus élevés, un véritable casse-tête pour les professionnels du secteur confrontés le plus souvent à un manque de pneumatiques. Ainsi et lors de cette réunion, les syndicats ont demandé l'aide des pouvoirs publics pour les accompagner en autorisant l'importation des bus neufs de moins de trois ans ou moins de cinq ans, ce qui leur permettra de renouveler leur parc et s'inscrire ainsi dans le sillage de la politique de modernisation du transport initiée par le gouvernement. Ils exigent également des avantages et des facilitations pour que des crédits bancaires leur soient accordés sans intérêt compte tenu de la nature de leur activité de prestataire de service.

Il y a quelques mois, de nombreux transporteurs de bus en commun affiliés au syndicat de l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) de la wilaya d'Oran avaient demandé des facilités et l'accompagnement des pouvoirs publics pour l'importation de nouveaux bus pour le transport urbain, suburbain et même inter-wilayas. Pour la mise en Å“uvre de ce projet qui a un impact important dans l'organisation du transport et l'entretien du parc roulant, le coordinateur régional avait indiqué que les transporteurs de bus se disent prêts à s'organiser et à se regrouper en société pour l'importation de ces bus. Ils avaient aussi demandé des facilitations et également des avantages à l'exemple de l'exonération de la TVA à l'importation et même des aides financières. En effet, les professionnels du secteur se disent confrontés, ces dernières années, à la hausse du prix de la pièce de rechange, le coût élevé des travaux de maintenance des bus, celui du carburant et la cherté de la vie précisant que l'aide des pouvoirs publics représente une véritable bouffée d'oxygène pour la corporation. Pour afficher leur bonne volonté quant à la réussite de ce projet, le syndicat accepterait un arrêté ou une clause de l'Etat pour interdire la vente des bus importés et leur utilisation seulement dans le transport des usagers. Toujours et lors de cette réunion, le syndicat UNAT a dénoncé le problème des chefs de quai, l'absence des arrêts de stationnement. En l'absence de plaques de stationnement et de régulateurs de temps, ces individus s'autoproclamant chefs de quai imposent leur diktat au vu et au su de tout le monde de sorte qu'ils exigent de l'argent à chaque arrêt de bus, une situation pénalisante pour l'ensemble des transporteurs des lignes urbaines et suburbaines.

Les receveurs sont obligés de s'acquitter de ce droit d'arrêt pour travailler en paix. Dans le cas où ils refusent, ils seront dans le collimateur de ces individus.

Dans ce contexte, il propose que les communes intègrent ces individus dans le circuit légal en les formant comme régulateurs dans les bus de quoi créer de l'emploi et surtout renflouer les caisses des APC.




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