Algérie

Le syndicat monte au créneau Complexe pétrochimique de Skikda



Le syndicat monte au créneau Complexe pétrochimique de Skikda
Rien ne va plus au complexe pétrochimique de Skikda (CP1K).En plus d'une gestion chaotique du dossier de redéploiement du personnel et du risque réel de pollution et d'accident que laissent planer des déchets spéciaux laissés presque à l'air libre, l'aspect sécuritaire du complexe continue de susciter moult craintes.
«Quand Sonatrach avait décidé de démonter le complexe pétrochimique, il y a plus d'une année, elle avait par la même occasion opté pour une opération de redéploiement du personnel. Plus de 1000 travailleurs devaient être concernés, malheureusement, à ce jour, seuls 300 travailleurs ont été transférés vers d'autres installations du groupe Sonatrach. Les autres continuent toujours de vivre dans la hantise de se voir ''déportés''.
Se réveillant d'un long sommeil, voilà que Sonatrach cherche aujourd'hui à rattraper ses retards en décidant de redéployer le personnel du complexe à l'aveuglette», témoignent des membres de la section syndicale du CP1K lors d'une visite à nos bureaux. Et de poursuivre : «On a même décidé de muter des mères de famille et d'autres enceintes dans les installations au sud du pays alors qu'elles n'ont à aucun moment exprimé le v'u d'y être redéployées.» «On a l'impression que Sonatrach cherche à se débarrasser de nous en enclenchant, sur le tas, un processus de redéploiement loin de toute logique», témoigne le président de la section syndicale.
Ces membres dénoncent également le refus de plusieurs unités de production implantées au pôle hydrocarbures de Skikda d'accueillir le personnel du CP1K. «Seuls la raffinerie et le GNL jouent plus ou moins le jeu. L'intervention du PDG du groupe Sonatrach est plus que souhaitable à ce sujet pour obliger les unités de la plateforme à accepter les travailleurs du CP1K», ajoute le président de la section syndicale.
La mauvaise gestion du dossier CP1K n'a pas tardé, selon les syndicalistes, à se répercuter sur la sécurité des installations. Et d'expliquer : «Deux unités sont toujours fonctionnelles au CP1K ; celle des utilités et une autre de l'éthylène que Sonatrach a préservées juste pour garantir l'approvisionnement du complexe Polymed pour la production du PEHD qui est d'ailleurs en panne depuis plus de deux mois.
Le plus grave c'est que les responsables de l'opération de redéploiement n'ont pas pris en considération l'aspect sécuritaire des installations. La preuve, l'incendie survenu le 9 août a failli avoir des conséquences plus graves pour la simple raison qu'on a redéployé le personnel d'intervention. Des 12 agents d'intervention qui assuraient la sécurité des installations encore en production, il n'en reste aujourd'hui que 4», révèlent nos interlocuteurs. Selon le président de la section syndicale, la situation ne cesse de se détériorer au complexe : «La patience de nos collègues est à saluer mais elle a ses limites. Nous refusons qu'ils payent les erreurs des responsables concernés par l'opération de redéploiement et nous entendons préserver leurs droits. Les mutations vers les installations du sud du pays doivent obéir aux v'ux des travailleurs et ne doivent en aucun cas être imposées.»


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