Algérie

Le syndicat menace de revenir à la charge Après la grève de trois jours du Snapap



Au troisième jour de leur mouvement de protestation, la mobilisation des travailleurs des corps communs affiliés au Snapap était constante. M. Hamrani, chargé de la communication au bureau national du syndicat, nous a indiqué hier que le taux de participation nationale a été estimé à 85%.
Les secteurs des collectivités locale (APC), santé, enseignement supérieur et l'action sociale tiennent le haut de la mobilisation avec des taux de participation respectivement de 90%, 80%, 85% et 80%. Les wilayas qui se sont le plus mobilisées sont Constantine, Blida, Kenchela, Aïn Defla avec des taux de 95%, à l'inverse des travailleurs des wilayas de Bouira, Illizi et Tidouf.'Selon M. Hamrani, les sections syndicales du Snapap dans ces wilayas sont récentes et n'ont pu sensibiliser plus d'adhérents.
Il nous a expliqué que les fédérations nationales des différents secteurs n'étaient pas concernées par les négociations car ce mouvement a été initié par le bureau national qui est le seul interlocuteur du Premier ministère. Des contacts seraient noués entre le bureau national et le ministère du Travail, selon ce responsable, qui estime, cependant, que ces entrevues doivent s'opérer avec le Premier ministre et dans la transparence. Il juge également que ces trois journées de débrayage ont été une réussite au vue de la participation dans les 36 secteurs et la mobilisation dans les différentes wilayas. Cependant, il déplore les différentes entraves syndicales qui ont été relevées dans plusieurs wilayas.
A titre d'exemple, il citera les cas des travailleurs des APC de Constantine et de Mascara qui ont fait l'objet d'agression verbale de la part de leurs responsables administratifs, il en serait de même dans les établissements hospitaliers de la wilaya de Bord Bou-Arréridj. Il nous a également indiqué qu'une réunion du bureau national devrait se tenir en présence des secrétaires généraux des fédérations nationales des différents secteurs la semaine prochaine. Elle sera l'occasion de dresser le bilan de ces trois journées de débrayage et de réfléchir aux suites à donner au mouvement. «Si aucune négociation n'est engagée, nous allons étudier les actions à mettre en 'uvre. Peut-être que la prochaine sera un débrayage de 8 jours puis, si rien ne se passe, l'option de grève illimitée n'est pas écartée», nous a-t-il affirmé.

L'option de grève illimitée reste plausible si rien n'est acquis
Pour la wilaya d'Alger, le taux de participation est estimé à 85%. Hadj Saïd Abderrahmane, chargé de l'information au Snapap de la wilaya d'Alger, estime que les trois journées de débrayage ont été un franc succès, que le Snapap a gagné du terrain et la confiance des travailleurs. «Nous savons que cela a été une réussite car des éléments appartenant au pouvoir ont tenté de briser notre mouvement.
Je souhaite que le Premier ministre prenne en charge notre dossier car nous risquons de rééditer notre mouvement avec un service minimum réduit cette fois-ci.» Pour sa part, Tahar Remitta, président de l'Union nationale des travaux publics, nous a fait savoir que son secteur avait été structuré par des sections du Snapap il y a à peine 10 jours et qu'au vu de ces éléments, la participation à ce débrayage ne pouvait qu'être faible.
«Certains ont tenu à soutenir le mouvement notamment dans les régions d'Alger, Tiaret, Batna où le taux de participation a été important.» M. Boudela, président de l'Union nationale de l'action sociale, nous a indiqué qu'il était très satisfait de la participation des travailleurs de son secteur qu'il évalue à 90%. Il juge que l'appel à la grève a convaincu de nombreux travailleurs à Oran, Alger, Sétif, Adrar et que certaines wilayas qui ne possèdent pas de section syndicale ont soutenu moralement le débrayage. «Nous allons installer de nouvelles sections à la demande des travailleurs. Maintenant, nous laissons du temps à la négociation, l'option de grève illimitée doit être étudiée. Nos travailleurs sont motivés malgré les menaces de suspension et de retrait sur salaire dont ils ont fait l'objet», nous a-t-il dit.


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