Algérie

Le syndicat fait planer le spectre de la grève


C’est ce qui ressort du communiqué que le SNPCA a rendu public hier. Les négociations autour de la révision de l’accord collectif spécifique au personnel de la navigation aérienne n’ont pas abouti et la réunion de conciliation, tenue le 27 mars entre les deux parties au siège de l’inspection du travail, a connu le même sort. Le Syndicat indique que «la rencontre s’est soldée par une non-réconciliation en raison de la non-prise en charge sérieuse des revendications légitimes du personnel, en l’occurrence les contrôleurs aériens» et explique qu’il rejette l’augmentation, comprise entre 5 et 8% pour le régime indemnitaire, proposée par l’administration. «Nous rejetons fondamentalement l’argumentation sur laquelle repose le refus de l’employeur de revoir sa proposition. La revalorisation salariale n’engendre pas d’impact financier. Ce sont plutôt les reclassements anarchiques au rang de cadre supérieur de dizaines de travailleurs qui ne possèdent ni formation ni diplôme universitaire, le maintien de dizaines de travailleurs au-delà de l’âge légal de la retraite, l’inutile recrutement de retraités ainsi que leur envoi en formation, le gel intentionnel depuis près de dix ans du barème de redevance des taxes d’atterrissage et de survol de notre espace arien qui engendrent cet impact dont parle l’employeur.» Face à cette situation, le syndicat réunira dimanche son conseil national pour entamer la procédure de préavis de grève. Il est important de rappeler que les négociations entre le SNPCA et l’ENNA ont débuté il y a plus d’une année ; elles sont axées sur une revalorisation salariale à travers la révision de l’accord collectif. Elles ont buté à deux reprises sur les niveaux d’augmentation. Le secrétaire général du syndicat, M. Aït Abdelmalek, a expliqué que les différents rounds de négociation ont porté sur plusieurs points de l’accord collectif, notamment la révision des volets liés au profil, la carrière et le régime indemnitaire. «En janvier, nous avions saisi la direction générale pour une réunion dans un délai n’excédant pas la fin du mois de février, mais la réponse ne nous a été donnée que le 27 du mois, soit 48 heures avant l’expiration du délai. Les discussions ont duré 12 heures, pour arriver à une revalorisation d’à peine 3000 DA. Nous avons estimé que les propositions de l’administration étaient loin de nos attentes alors qu’au début, il était question d’une réévaluation à la hauteur de la spécificité du métier de contrôleur aérien. Nous sommes partout où existe un aéroport et nous travaillons dans des conditions très difficiles avec les plus bas salaires comparativement à nos collègues tunisiens, marocains et même maliens», déclare M. Aït Abdelmalek. Mais le directeur général de l’ENNA, M. Daoud, n’était pas de cet avis ; selon lui, «bien au contraire, toutes les portes de la négociation restent ouvertes et rien n’empêche le syndicat de revenir au dialogue».  
                                  
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)