Algérie

Le syndicat des professeurs fait le point



Le syndicat des professeurs fait le point
On ne peut pas continuer dans les démarches qui vont à l'encontre de l'amélioration du secteur de la santé.Remettant en cause la politique de la santé qui n'arrive pas à trouver le bon chemin depuis, le Syndicat national des maîtres-assistants participera sans conviction aux prochaines assises nationales sur la santé qui aura lieu les 16 et 17 juin à Alger.«Depuis 15 ans, chaque ministre de la Santé qui vient, organise ses assises. On ne peut pas continuer dans cette démarche qui va à l'encontre du développement et de l'amélioration du secteur de la santé», a déploré, hier, le Pr Nacerdine Djidjeli, président du Syndicat national des professeurs docents et maîtres-assistants dans une conférence de presse au CHU Mustapha à Alger.Accompagné de six membres du syndicat, le Pr Djidjeli est allé dans la question politique, au point de citer le mot politique à raison de 20 fois au moins, au cours de son intervention et ce, rien que pour dire que le secteur de la santé «est d'abord malade de l'incohérence politique qui n'avance pas». Le syndicat participera aux assises nationales de la santé afin de revenir sur sa position qui consiste à augmenter l'enveloppe budgétaire du secteur qui reste très loin des pays qui sont développés dans le secteur de la santé.A titre comparatif, le pays consacre une moyenne de 300 à 400 dollars par habitant/an. Mais Cuba, 700 dollars par habitant. La France 5000 dollars. Le Canada 6000 dollars. Les USA 8500dollars/habitant. L'Algérie consacre entre 5 et 7% du PIB pour ses dépenses dans la santé. Les pays industrialisés consacrent 11,2% de leurs PIB pour les dépenses de la santé.Le PIB des pays industrialisés est de 5 à 10 fois plus élevé en moyenne que notre pays. Il n'est pas dans l'intérêt de l'Algérie d'adapter des modèles des autres pays qui ne correspondent pas à la réalité algérienne.Qualifiant la situation du médecin en Algérie de «médecine à deux mesures», le président du syndicat a souligné que les problèmes de fond du secteur n'ont jamais été traités en profondeur, tout en soulignant que la qualité des lois sanitaires dépend essentiellement de la résolution des problèmes de fond, au lieu de répéter les mêmes scénarii qui ne mènent nulle part.Evoquant la problématique de l'activité complémentaire, le président du syndicat souligne que c'est tout à fait normal de permettre aux médecins d'activer comme c'est le cas de la plupart des pays du monde, mais le problème réside «dans l'organisation et l'application des lois sanitaires dans toute leur rigueur afin de lutter contre les irrégularités de toutes sortes», selon le Pr Djidjeli.Le syndicat des professeurs se prononce favorablement pour l'activité complémetaire, tout en restant ferme contre la supression ou l'interdication totale du gain compélentaire. S'agissant de la décentralisation des structures de la santé, le conférencier a plaidé pour l'autonomie de gestion afin de garantir de meilleures dispositions aux gestionnaires qui rencontrent d'énormes obstacles pour résoudre des petits obstacles qui se croisent avec des lois qui interdisent de répondre aux besoins nécessaires à temps et dans les meilleures conditions. Après avoir réussi à arracher la revalorisation des salaires des personnels, c'est autour de l'augmentation du budget des malades qui devront trouver une meilleure prise en charge.Les syndicats n'auraient-ils pas mieux fait de commencer par la revendication de la revalorisation du budget des malades avant leurs intérêts personnels' La santé est malade à cause de l'argent qui manque ou qui se gaspille un peu partout.L'OMS avance un taux de 20 à 40% qui sont mal utilisés dans les secteurs de la santé à travers le monde, selon le Pr Djidjeli.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)