Le syndicat des pharmaciens appelle à la formation des vendeurs

Presque toutes les pharmacies en Algérie sont gérées par des revendeurs qui ont appris le métier sur le tas, c'est-à-dire par des anciens vendeurs qui, eux aussi, ont appris la profession en exerçant le métier. Un constat qui a poussé le président du syndicat algérien des pharmaciens d'officines (Snapo), Faycal Abed, à tirer la sonnette d'alarme en exigeant une loi qui contraint tout vendeur à effectuer une formation qui le prépare à pratiquer cette activité. « Nous avons proposé de dispenser une formation aux vendeurs d'officine pour qu'ils améliorent leurs connaissances dans la vente, mais surtout dans l'accueil et la sensibilisation des malades en matière de consommation des médicaments. A titre d'exemple, en cette période de grippe saisonnière qui a fait déjà plusieurs victimes, le vendeur doit avoir le reflexe et la disponibilité pour conseiller son client afin qu'il consomme tous les médicaments prescrits par le médecin. Mais hélas, cette notion de sensibilisation n'est pas dans le jargon de nos vendeurs car ils n'ont aucune base pour pratiquer ce métier », regrette Fayçal Abed pour qui la moindre étourderie ou incompréhension pourrait être fatale au malade. De ce fait, il reproche au ministère de la Santé de négliger cet aspect important de l'activité des officines. Le représentant des pharmaciens signale que son organisation est prête pour lancer ou inscrire des sessions de formation au profit des vendeurs, mais elle se heurte à un aspect juridique concernant la certification de l'attestation de formation afin qu'elle soit crédible. « Nous avons posé ce problème à la tutelle mais nous n'avons reçu aucune suite. Pourtant, c'est notre organisation qui va s'occuper de la formation », précise-t-il. Au niveau du ministère de la Santé, on affirme encourager l'initiative du syndicat des officines. « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette initiative du Snapo. Nous sommes disposés à étudier cette formule de formation pour les assistants des pharmaciens et mettre un texte de loi qui contraint tout prétendant à la vente dans une pharmacie à suivre une formation qui lui permettra de pratiquer ce métier avec une connaissance approfondie dans la gestion », affirme le conseiller du ministre de la Santé, Slim Belkessam. Selon lui, le ministère est disponible pour la réorganisation de la gestion en délivrant des attestations après une formation au profit des préparateurs en pharmacie.