« Le syndicat ne tolère aucune atteinte à la dignité des magistrats. Nous allons au cours de cette réunion étudier la procédure à entreprendre et on va demander réparation. On a fait l'objet de graves accusations infondées. Je tiens à rappeler à Me Boudiaf que le syndicat détient tous les dossiers des magistrats et qu'il a connaissance de leur parcours y compris de Me Boudiaf qui était président du tribunal d'Oran et chargé d'un dossier lié au foncier avant qu'il ne soit forcé de démissionner », a déclaré Djamel Aïdouni lors d'une rencontre régionale du SNM au siège de la Cour d'Alger. A Me Ksentini, M. Aïdouni dira que « les juges examinent les dossiers dans les plus brefs délais dans la transparence et en toute liberté ». Des juges ont fait part du manque de considération à leur égard. « On doit faire la chaîne dans les hôpitaux pour une consultation ou un RDV. Dans la rue, on est interpellé par un policier qui refuse de nous laisser passer dans un embouteillage pour assister à temps à une audience », signale ce juge du centre du pays et de s'interroger : « Si le juge est considéré comme tel, pourquoi alors continue-t-on d'affubler la justice de pouvoir judiciaire alors que ceux qui assurent sa pérennité sont les plus désavantagés ' » Une autre juge d'Alger évoque les obstacles qu'affrontent ses pairs au quotidien. « Les contraintes déontologiques et obligations de réserve, la charge de travail et aussi la pression font de nous des responsables qui portent un lourd fardeau sans que cela ne soit répercuté positivement sur nos conditions de vie et de travail. Le juge est délaissé socialement », explique-t-elle. Un magistrat de Tizi Ouzou estime, pour sa part, que les considérations matérielles et morales que réclament les magistrats doivent être satisfaites. Et de faire la comparaison entre le salaire du magistrat et ceux des hauts cadres. « Si on nous traite comme des hauts fonctionnaires, on doit aussi bénéficier des avantages qui leur sont octroyés », estime ce magistrat. M. Aïdouni a tenu à rappeler les revendications du syndicat, entre autres, l'indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs, l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des magistrats et le renforcement du rôle du conseil supérieur de la magistrature. Le SNM revendique également l'affiliation de l'inspection générale du ministère de la Justice au Conseil supérieur de la magistrature. En ce sens, M. Aïdouni a affirmé que le syndicat a transmis au ministère de la Justice toutes ces revendications y compris les primes et indemnités des magistrats.
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Posté Le : 16/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Neïla B
Source : www.horizons-dz.com