«Les prérogatives du pouvoir judiciaire et des magistrats s'inspirent de la Constitution et des lois de la République»L'indépendance de la justice ne doit pas être un tremplin pour réaliser des fins politiques ou politiciennes.Le corps des magistrats ne veut plus être à l'avenir un bouc émissaire et une cible facile de toutes parts. Dans un communiqué rendu public par le Syndicat national de ce corps, des avertissements à la limite des menaces ont été adressés à ceux qui se permettent de tenir des propos dénigrants à l'adresse de ce corps. Selon le communiqué, des poursuites judiciaires seront enclenchées contre toute personne qui se permettra de tels propos dans le futur.«Le syndicat se réserve le droit de recourir à tous les moyens légaux comme celui de se constituer partie civile pour répliquer et défendre l'ensemble des membres de l'institution judiciaire»,mentionne le communiqué. S'adressant aux personnes qui nient toute indépendance des magistrats dans leur prise de jugement et confirment leur allégeance endémique au pouvoir en place et aux personnes influentes, le syndicat a rappelé que les jugements des magistrats sont inspirés à partir d'une Constitution et des lois de la République. «Les prérogatives du pouvoir judiciaire et des magistrats s'inspirent de la Constitution et des lois de la République. Se conformer à la légalité juridique à travers la justice concernant toutes les questions fondamentales et décisives, reste le seul moyen d'imposer la suprématie de la loi, d'éviter le chaos et les dérapages et de réaliser l'égalité de tous devant la loi», pouvait-on lire dans le communiqué. Très affecté par les propos qui se disent via les médias, notamment par rapport à l'affaire de la chaîne TV KBC et l'achat du journal El Khabar, le syndicat note que c'est doublement malheureux d'assister à une telle campagne au moment où le corps des magistrats oeuvre et lutte énergiquement pour la consécration des principes de l'Etat de droit et de l'indépendance du pouvoir judiciaire. Ainsi, les commentaires de ces personnes sont, juge le Syndicat des magistrats, «une ingérence flagrante dans le travail de la justice et un outrage à l'encontre des membres du pouvoir judiciaire», indique le même communiqué. Spécifiant par ailleurs sa mise au point aux hommes et partis politiques, le Syndicat national des magistrats, coupe net en leur disant sur un ton ferme que «l'indépendance de la magistrature n'est pas un tremplin pour réaliser des fins politiques ou politiciennes et des fins personnelles mais un principe fondamental». Il est à faire remarquer en outre, que le Syndicat national des magistrats n'en est pas à sa première réaction contre les propos visant la crédibilité du pouvoir judiciaire. En 2007 déjà, le Syndicat national des magistrats avait fait toute une mise au point pour démentir les propos qu'ont tenus à cette époque-là des avocats affirmant que les magistrats ne fontqu' appliquer les décisions et les jugements qui leur sont dictés par des centres du pouvoir se trouvant dans les hautes sphères. Le syndicat avait écrit alors: «L'indépendance de la magistrature est garantie par la Constitution et ne saurait être revendiquée comme un privilège octroyé par quiconque. Le Syndicat national des magistrats est la seule instance habilitée à défendre les intérêts moraux des magistrats. Il n'a besoin pour cela de l'appui d'aucune autre partie, le magistrat n'obéissant qu'à la loi et à ce que lui dicte sa conscience.Nous refusons catégoriquement les agissements constatés actuellement de la part de la défense envers les magistrats et qui constituent des pressions morales et psychologiques.» Les écrits du Syndicat national des magistrats ont marqué l'actualité nationale pendant de longs mois.
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Posté Le : 19/07/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Madjid
Source : www.lexpressiondz.com