Algérie

Le Syndicat des Journalistes dénonce la pression et le chantage exercés sur certains médias



Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) a salué, avant-hier jeudi, le mouvement populaire, pacifique, enclenché depuis le 22 février dernier pour revendiquer un changement radical du système politique, s'opposer pour le cinquième mandat, puis le prolongement du quatrième et, tout bonnement, contre le régime d'Abdelaziz Bouteflika.«Ce mouvement suscite, à la fois, l'admiration de tous et l'espoir de tout un chacun pour un avenir meilleur, dans une Algérie démocratique, solidaire, ouverte sur le monde et sur l'universalité », a-t-il indiqué dans un communiqué. Le SNJ, poursuit le communiqué, ne peut que saluer cette révolution citoyenne, s'enorgueillir et, bien sûr, s'y inscrire et n'a, d'ailleurs jamais dissocié les deux grands volets de ce qui fait sa raison d'être, à savoir la défense des intérêts moraux et matériels de la corporation dont il émane, et la défense de la liberté de la presse et d'expression et des principes démocratiques, de l'Etat de droit et des droits de l'Homme, en général. La lutte pour la liberté de la presse et d'expression, considère-t-il, est, au demeurant, un parcours, un choix fondamental et assumé avec conviction et non pas des repositionnements, au gré des conjonctures et ne peut, également, que renouveler son soutien à l'ensemble de nos cons?urs et confrères, exerçant dans les médias étatiques et qui revendiquent leur droit légitime d'exercer librement leur métier, ne se soumettant qu'aux normes universellement convenus en la matière. Dénonçant au passage, la pression et le chantage, exercés sur certains de nos médias, certains depuis peu, d'autres depuis longtemps, pour le seul délit de ne pas convenir à la conception que le pouvoir se fait d'un média en Algérie. De son côté le Haut Conseil islamique (HCI) a salué le mouvement populaire et son caractère pacifique enclenché le 22 février dernier pour demander des réformes profondes et le changement du système, appelant les différentes parties au dialogue et à la sagesse pour sortir l'Algérie de cette situation. Dans un communiqué rendu public, Le HCI a mis en avant la nécessité d'accélérer le règlement de cette situation à travers un dialogue constructif inclusif pour dépasser la crise que vit le pays, appelant à faire prévaloir la sagesse et l'intérêt suprême de la Nation. Tout en insistant sur ce qu'il a qualifié d'impératif de préserver l'unité nationale et en réitérant son refus, de manière catégorique, de toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, le Haut Conseil islamique a souligné l'importance de sauvegarder les institutions nationales dans le strict respect des constantes nationales. Durant la même journée d'avant-hier jeudi, les magistrats d'Alger et les avocats ont organisé un rassemblement dans l'enceinte du tribunal Abane-Ramdane d'Alger, pour dénoncer les « violences morales et physiques », subies par un des leurs après avoir refusé d'obtempérer aux injonctions de la tutelle dans le traitement d'un dossier en rapport avec le mouvement de protestation. «L'Algérie du 22 février refuse désormais catégoriquement toute instruction venant d'en haut, ou toute orientation, dans le rendu de la Justice », lit-on à travers un communiqué rendu public. Rappelant que «?l'indépendance de la Justice n'est pas dans les slogans retentissants ni dans les déclarations de presse, mais une question de convictions individuelles pour lesquelles la personne est prête à se sacrifier ».


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