Algérie

Le Syndicat des journalistes dénonce



«Des membres du gouvernement et de l'Assemblée constituante attaquent les journalistes afin de les intimider et  dévaloriser leur travail et aussi pour les faire taire et les réprimer», a déclaré à  l'AFP la présidente de la SNJT, Néjiba Hamrouni. Ce syndicat «milite pour protéger les journalistes de toute agression morale et physique et pour défendre la liberté d'expression, menacée même après la chute de l'ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali», a-t-elle ajouté. Dans une déclaration à  la chaîne satellitaire Al Jazeera, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, avait accusé la presse tunisienne de «déformer les réalités et de minimiser les réalisations du gouvernement». «La presse tunisienne souffre d'un réel problème. Entre 80 et 90% des médias tunisiens qui glorifiaient l'ancien régime ont procédé aujourd'hui à  un retournement de veste pour suivre le credo révolutionnaire», avait-il estimé. Selon M. Abdessalem, «ceux qui se revendiquent aujourd'hui porte-parole de la révolution sont les mêmes noms, les mêmes visages et les mêmes médias pro-régime Ben Ali qui ont viré à  180°». Des députés de la Constituante, notamment du parti islamiste Ennahda, et de son partenaire de gauche, le Congrès pour la République (CPR) avaient accusé aussi les médias de «minimiser les efforts du gouvernement et des élus de l'ANC et d'être au service des contre-révolutionnaires». Le SNJT avait recommandé, vendredi soir, à  la fin des travaux de l'assemblée générale extraordinaire, de «boycotter partiellement les points de presse hebdomadaires du gouvernement» et de réactiver des décrets lois promulgués en novembre 2011 portant sur la protection des journalistes contre toute forme d'agression. Il avait retenu le principe d'une grève générale à  la suite de l'agression de quelques journalistes par des agents de la sécurité lors d'une manifestation de la centrale syndicale, samedi dernier.


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