Algérie

« Le syndic et le comité de quartier, maillon fort de la propreté » Association El Kalaâ



Le président de l'association de préservation de l'environnement de la commune d'Alger, El Kalaâ, Hamid Haddadi a une fois de plus tiré la sonnette d'alarme pour que la capitale soit digne de sa position de grande métropole méditerranéenne et vitrine du pays. Animant une conférence de presse, hier, au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, Haddadi a pointé d'un doigt accusateur l'absence du syndic et du concierge dans les immeubles. « La présence du concierge est primordiale dans la gestion des affaires de l'immeuble et de son entretien. L'annulation de ce corps et la cession des biens de l'Etat n'ont fait qu'anticiper la dégradation du patrimoine immobilier », a-t-il indiqué. L'autre facteur non négligeable susceptible d'aider à la préservation de l'environnement, le comité de quartier qui, selon le président d'El Kalaâ, « a un rôle à jouer au sein de la cité. Ce comité doit avoir l'état des lieux de son quartier, le recensement des démunis et des handicapés afin d'assurer une meilleure visibilité de la situation qui prévaut dans certaines communes et permettre aux services sociaux de les prendre en charge de manière juste et convenable ». Hamid Haddadi, avec une note de nostalgie, appelle à la restauration des rues et artères de la capitale. « Alger est la vitrine du pays et doit être dans un état parfait de propreté, d'hygiène et d'animation. Les rues baptisées aux noms des glorieux chouhada sont dans un état qui ne leur sied nullement. L'absence de sécurité et des vespasiennes compromet l'initiative de l'APC d'Alger centre d'animer la ville de nuit. A cela s'ajoute l'inexistence de salles de cinéma », dira-t-il. Pour le président d'El Kalaâ, la wilaya d'Alger disposait de 200 salles de cinéma sur les 400 existantes sur le territoire national, Alger à elle seule possédait 23 salles. De son côté, Smaïl Naït Chaâbane, chef d'unité Netcom, incrimine l'incivisme et le non-respect des horaires de sortie des ordures ménagères dans la dégradation de la ville. A titre d'exemple, il citera la logistique déployée pour la seule commune d'Alger centre. « Pour cette commune, nous effectuons trois rotations de ramassage d'ordures. La première entre 21h et 1h du matin en utilisant 8 bennes tasseuses de 8, 12 et 14 m3. La seconde à partir de 4h du matin avec trois tasseuses et la troisième rotation dite de rattrapage est lancée dès 6h du matin. Pour cela 98 agents sont mobilisés », dira-t-il. Il déplorera qu'en « dépit de ces moyens et de ces efforts, Alger reste toujours sale. Nous sommes tous responsables et je demande aux associations impliquées dans la préservation de l'environnement de ne pas baisser les bras car c'est un travail harassant ». Outre l'incivisme, Naït Chaâbane déplore le stationnement anarchique et les parkings sauvages qui « gênent le passage des bennes et les agressions dont font l'objet les agents. La dernière en date celle commise sur le chauffeur d'une benne à la rue Trollard ». Comme il déplore le vol de bacs que certains citoyens emmènent chez eux pour stocker de l'eau. Au milieu de ce constat négatif, une note d'optimisme venant de Saïd Boutria connu chez les Casbadji sous le surnom de « Didou », surgit. Didou a fait du 23, rue Arbadji un « Taj Mahal » algérien. A la mémoire de sa femme décédée et en hommage à cette dame qui l'a aidé à quitter le milieu de la boisson et de la drogue, il a entretenu et restauré l'immeuble qu'il occupe. C'est un joyau qui a retrouvé sa splendeur d'antan grâce à l'investissement de Didou.


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