Le sweat et l'écharpe rouges interdits à Zabana !

C'est devenu du grand n'importe quoi ! Alors que nous avions déjà tiré la sonnette d'alarme dans notre édition du 4 septembre dernier sur l'enfer vécu par la majorité des supporters du Mouloudia d'Oran à l'entrée du stade Ahmed-Zabana, voilà qu'une nouvelle "sorte de discrimination" est apparue tout récemment, transformant ce qui doit être un simple accès à l'enceinte d'El-Hamri en une aventure incertaine qui peut même déboucher sur un renvoi manu militari! La "scène" à répétition, incompréhensible et incongrue à la fois, se déroule à l'entrée des gradins. Elle a pour objectif de "filtrer" les supporters désirant prendre place dans cette partie des gradins "réservée" habituellement aux "viragistes" de ce qui est communément appelée "Zona Oranostra", place prisée par le groupe d'ultras le plus influent de la ville, les URC (Ultras Red Castle). D'une manière, pour le moins que l'on puisse dire, inconcevable, tout supporter vêtu d'un sweat-shirt rouge et/ou d'une écharpe à l'effigie dudit groupe d'ultras (URC) est, ainsi, interdit d'accès par les policiers en faction et "prié" de rebrousser chemin. Et cela sans qu'aucune explication ou argument ne soit donné. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux le montrent, d'ailleurs, clairement, notamment lors de la rencontre de Ligue 1 face à l'ASO Chlef et du match des 1/32es de finale de la coupe d'Algérie face au MJ Arzew. "On m'a empêché d'entrer au stade juste parce que je portais un sweat rouge. Je ne sais pour quelle raison. Lors du match suivant, j'ai dû le cacher sous une grosse veste pour qu'on ne me renvoie pas à l'entrée des gradins. D'autres supporters n'ont pas eu cette chance. Y en a même qui ont été violemment chassés à cause d'une écharpe où ne figurait, pourtant, rien d'insultant, mais juste le logo du MCO et le nom d'un groupe d'ultras connu pour combattre la violence à travers ses chansons populaires. C'est grave et incompréhensible à la fois", témoignera, à ce propos, une des "victimes" de cette discrimination d'un nouveau genre à Oran.
Rachid BELARBI