Le suprême gardien de parking Point Zéro : les autres articles

Petit bilan de pré-printemps. Belkhadem, déchu, ne veut pas partir. Il a sûrement raison puisqu'après avoir, en tant que supérieur, tué par comptabilité plus de malades que le GSPC, l'ex-ministre de la Santé se retrouve sénateur, récompense pour services rendus. Tout comme après avoir réduit en purée-viande hachée le cerveau des écoliers pendant 15 ans, l'ex-ministre de l'Education est lui aussi nommé sénateur. Enfin, dernier exemple : après avoir tenté de pomper à bas prix tous les hydrocarbures du pays et surfacturé au contribuable chaque stylo importé, Chakib Khelil coule des jours heureux dans son pays, l'Amérique. Il y a bien sûr d'autres exemples ' Raouraoua ou Harraoubia ' la logique échappant à tout le monde. Ce sont ceux qui ont contribué à ne pas développer l'Algérie qui sont aujourd'hui récompensés. Ceux qui essaient de faire l'inverse sont suspectés d'intelligence, comme Nabni, harcelés, insultés ou démis de leurs fonctions, voire mis en prison.
Le système fonctionne selon une idée très simple : celui qui y a une place doit la garder au-delà des résultats, à l'instar de Belkhadem, le critère n'étant pas l'efficacité. De fait, personne ne fabrique de croissance, d'avancées ou d'élite, ne respecte les droits humains et la gestion partagée, et fait de la transparence des dépenses publiques et des nominations une tare de la démocratie. Mais finalement, l'utopie de l'homogénéité a quand même été atteinte. Au bas de l'échelle, il y a le gardien de parking, illégal et peu soucieux de la propriété publique, silencieux et shooté aux anxiolytiques, qui gare et fait garer celui qu'il veut. Au sommet de cette échelle, le même profil qui gare et fait garer celui qu'il veut, absent et silencieux, shooté aux médicaments et gardien des équilibres, grand parking des positions. Et aussi peu soucieux de la propriété publique. Tout va bien. Pourquoi Belkhadem partirait-il '