Algérie

Le summer tour commence très chaud!


Dans une salle pourtant quasi vide, qui se remplira timidement, l'ambiance était à son comble le dimanche soir au théâtre La Fourmi. C'est dire que le groupe arrive à mettre le feu en un temps record. C'est, d'ailleurs, le premier concert du groupe depuis l'avènement de la Covid. En effet, le groupe n'était plus monté sur scène depuis deux ans. Hormis la sortie de leur nouvel album «Emchi» sur le Net, les musiciens n'ont jamais eu l'occasion de jouer sur scène. Dimanche soir, c'est chose fait à Oran «qui a toujours été notre ville de coeur!» dira Abdou El Ksouri. « Amchi» révèle de nouvelles facettes du groupe et de ses membres qui continuent à prendre du plaisir à créer ensemble après plus de 15 ans! Pour la 1ère fois leur musique voit le jour exclusivement en studio à l'inverse de tous les autres opus. Ils restent néanmoins fidèles à leur éclectisme musical puisant dans les racines traditionnelles tout en s'inscrivant dans l'universalité à travers leur musique, mais aussi leurs textes. Avec «Amchi» cette nature est encore recherchée et exprimée car en plus de puiser dans d'autres influences, leur musique s'exprime désormais à travers plusieurs voix. «Amchi» pour le chemin parcouru et celui qui reste à parcourir, «Amchi» pour «dégager» les obstacles et embûches qui entraverons la route, enfin «Amchi» comme un cri d'une génération vouée à l'avancement» est le résumé qui a accompagne la sortie de cet album paru le 25 juin 2021. La particularité de cet album est que le groupe n'a pas hésité de s'approprier sans aucun complexe certains morceaux du patrimoine, notamment de la musique andalouse ou du diwan pour leur apposer leur signature qui se traduit par de nouveaux réarrangements ou comme dira si bien le guitariste Abdou El ksroui «à notre sauce». Un des morceaux de ce calibre est «Amchi Yarassoul», extrait du titre éponyme de cet album où plusieurs musiciens se mettent au chant, chacun dans le registre qui lui sied le mieux. Entre chaâbi, andalou et musique kabyle, le rythme qui se veut toujours partir crescendo en allégresse se joue sur des mélodies hybrides qui mélangent par exemple le son celtique au chant amazigh, le rock au ganwi et ainsi de suite. Le groupe qui s'est donné à fond sur scène, mais aussi en descendant carrément de scène pour venir s'approcher du public en furie, a rendu hommage, notamment à plusieurs artistes,particulièrement Tahar Saâdi de Bechar ou encore à feu Matoub Lounès dont l'anniversaire de sa mort était il y a à peine une semaine. Un titre sera aussi entonné avec brio devant un public aux anges. Il s'agit de la fête du printemps, morceau écrit par Cheikh Sidi Bémol. En somme, le concert de Djmawi Africa comme à ses habitudes au sommet et le public, particulièrement du théâtre La Fourmic, carrément au top niveau! À noter que la formation était composée de Lamari Amine à la trompette, Koudria Karim à la basse, Adjrad Kousseila au saxophone et au chant, Belarbi Zouhir à la percussion et au chant, Issam au chant et à la guitare et bendir, Nazim Ziad à la batterie, Belkhalfate Ilies au violon.....Un groupe formidable!
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